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LA BIBLE DÉVOILÉE : PARTIE 1

par panthère58, lundi 13 mars 2017, 15:30 (il y a 2601 jours) @ panthère58

:-) LA BIBLE DÉVOILÉE Résumé Partie 1

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© 2001

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© 2002 Éditions Bayard, traduction française

[image]
Format poche chez Gallimard, Collection Folio Histoire N°127
554 pages

Israel Finkelstein : Dirige l’Institut d’archéologie de l’université de Tel-Aviv ; il est coresponsable des fouilles de Megiddo.

Neil Asher Silberman : Est directeur historique au Centre Ename pour la présentation de l’archéologie et de l’héritage public de Belgique.

AUTRES LIENS :

1. Dossier Anton Parks :
http://www.orandia.com/forum/index.php?id=128348

2. Dossier VidéOrandia :
http://www.orandia.com/forum/index.php?id=129655

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INTRODUCTION

J’ai utilisé le format de poche de chez Gallimard, Collection Folio Histoire. Je vais résumer du mieux que je peux les 500 pages et plus, accompagné de :

. Mes commentaires subjectifs, mes spéculations factuelles, fantaisistes [en bleu]
(pour paraphraser Yann Vadnais dans le VOR1601001)
. Des extraits [en or]
. Des ajouts, précisions, références, des ajouts [entre parenthèses] pour contextualiser
. Mon résumé en [vert]
. Saut de texte dans l’extrait […]

Voici la façon de procédé des auteurs d’une façon globale : ils se réfèrent d’abord à la version de la Bible. Puis, ils présentent les diverses théories et explications traditionnellement reconnues des savants et de l’archéologie qui y sont associées, en contextualisant la mentalité qui les accompagne. Ensuite, ils les confrontent à la nouvelle archéologie plus rigoureuse depuis 1970.

En page 132 : Il faut bien avouer que, pendant une bonne partie du XXe siècle, l’archéologie semblait confirmer la version de la Bible. Mais le consensus scientifique n’allait pas tarder à partir en fumée.

En pages 43-44 : Avant que ne prît fin le XXe siècle, l’archéologie avait amplement démontré que les concordances entre, d’un côté, les découvertes réalisées en terre d’Israël et dans l’ensemble du Proche-Orient, et, de l’autre, le monde décrit par la Bible étaient bien trop nombreuses pour laisser croire que cette œuvre n’était qu’une fable littéraire et religieuses de composition tardive, écrite sans le moindre fondement historique. Mais, par ailleurs, les contradictions évidentes entre les découvertes archéologiques et la version biblique des événements demeuraient, elles aussi, bien trop abondantes pour affirmer que la Bible nous offre une description fiable de la manière dont ces mêmes événements se sont véritablement déroulés.

En page 45 : Néanmoins, vers les années 1970, de nouvelles tendances apparurent, dont l’influence sur l’archéologie biblique commença à se faire sentir. Cette science finit par changer d’orientation, par remettre en question la relation traditionnelle entre l’objet découvert et le texte biblique. Pour la première fois, les archéologues qui sondaient la terre biblique cessèrent de voir, en chaque découverte exhumée, une simple illustration de la Bible ; se tournant vers les méthodes des sciences sociales, ils se mirent en quête de la réalité humaine qui se cache « derrière » le texte.

En pages 45-46 : L’évolution récente de l’archéologie nous permet enfin de combler le fossé qui séparait jadis l’étude des textes bibliques et celle des découvertes archéologiques.

En pages 46-47 : En effet, encore aujourd’hui, nombreux sont les spécialistes de la Bible qui persistent à croire que la première source du Pentateuque est le document yahviste (document « J »), compilé, d’après eux, dans le royaume de Juda, à l’époque de David et de Salomon, au Xe siècle av. J.-C. Dans ce livre, nous allons prouver que cette conclusion est hautement improbable.

En page 47 : Bien entendu, aucun archéologue ne s’aventurerait à nier que nombre de légendes, de personnages et de fragments de récits de la Bible remontent fort loin dans le temps.

Je pense que ça remonte à une histoire primordiale que l’on considère comme une légende, une mythologie. L’histoire d’Enki, d’Enlil, qui deviendra par la suite, sous une autre appellation, celle d’Osiris et de Seth, puis d’Horus et de Seth.

En page 17 : Cet ouvrage a pour objectif de raconter l’histoire de l’ancien Israël et la naissance de son écriture sacrée à partir de la perspective nouvelle que nous propose l’archéologie. Nous tenterons de départager ce qui appartient à la légende de ce qui revient à la réalité. […] Nous souhaiterions, avant tout, partager avec le lecteur l’éclairage singulier projeté par les découvertes archéologiques les plus récentes – encore largement inconnues en dehors du cercle des experts –, afin d’expliquer non seulement à quelle époque la Bible fut composée, mais aussi pourquoi elle le fut, et pourquoi, aujourd’hui encore, le pouvoir d’évocation de ce texte demeure inchangé.

En page 24 : Cet ouvrage est consacré, pour l’essentiel, aux œuvres dites « historiques » de la Bible, en particulier la Torah et les premiers prophètes, qui racontent la saga du peuple d’Israël depuis ses débuts jusqu’à la destruction du Temple de Jérusalem (586 av. J.-C.).

En page 47 : Nous allons voir combien le récit biblique doit aux espoirs, aux craintes et aux ambitions du royaume de Juda, qui atteignit son apogée sous le roi Josias [639-609], à la fin du VIIe siècle av. J.-C.

En page 48 : …dans les prochains chapitres, nous allons en reconstruire l’histoire [de l’ancien Israël] telle que nous la révèlent les découvertes archéologiques – qui restent l’unique source d’information sur la période biblique à n’avoir subi ni purge, ni remaniement, ni les censures exercées par de nombreuses générations de scribes bibliques.

Les auteurs nous présentent des notions bibliques de base :

. La Bible, dite hébraïque, soit l’Ancien Testament

En page 13 : La Bible naquit au cœur d’un minuscule royaume, très prosaïque, dont la population se forgeait un avenir en luttant avec des moyens parfaitement humains contre les peurs et les calamités engendrées par la guerre, la misère, l’injustice, la maladie, la disette et la sécheresse.

En page 29 : Pendant des siècles, aux yeux des lecteurs, l’inspiration divine et la véracité historique de la Bible ne faisaient pas l’ombre d’un doute : Dieu en personne avait dicté les Écritures à un certain nombre de sages, de prophètes et de grands prêtres israéliens.

En page 14 [Bible] : Cette saga épique se composait d’une collection fabuleusement riche, de récits historiques, de souvenirs, de légendes, de contes populaires, d’anecdotes, de textes de propagande royale, de prédictions et de poèmes antiques.

En page 21 [Bible] : C’est un assemblage d’histoires, de légendes, de textes de lois, de poèmes, de prophéties, de réflexions philosophiques, composés pour la plupart en hébreu (exception faite de quelques passages écrits en araméen, dialecte sémitique proche de l’hébreu, qui, à partir de l’an 600 avant notre ère, servit de lingua franca au Moyen-Orient).

Ce qui me procure un sourire de satisfaction non retenu, c’est qu’à plusieurs reprises, les auteurs parlent de la Bible comme d’une œuvre de création littéraire non équivoque. Alors, pour moi, c’est un juste retour du balancier face à tous ceux qui critiquent Anton Parks sans l’avoir lu, et qui adhèrent aveuglément aux écrits bibliques. Ça met aussi à mal la fameuse lignée davidique si souvent évoquée pour l’épopée d’un Grand Monarque à venir. Pourtant, je ne remets pas en cause l’essence du propos messianique. Je le situe plutôt au bon endroit, c’est-à-dire, en lien avec l’Égypte d’Osiris, d’Isis et d’Horus, la sainte trinité égyptienne. Ça remet aussi en cause la notion de « sacrée » de ces écrits, puisqu’ils ont été « fabriqués » pour répondre à des fins géopolitiques, de nature nationaliste. Et ça jette sur le Nouveau Testament une douche d’eau froide puisqu’on l’associe à l’Ancien Testament.

En page 13 : La saga historique que nous conte la Bible ne doit rien à une quelconque révélation miraculeuse ; elle est le brillant produit de l’imagination humaine. Comme le suggère de récentes découvertes archéologiques, elle a été conçue pour la première fois, en l’espace de deux ou trois générations, il y a environ 2 600 ans. Elle prit naissance au sein du royaume de Juda.

En page 14 : Ensemble, ils initièrent un nouveau mouvement, dont l’élan puisait son inspiration dans une écriture sacrée, dont le génie spirituel et littéraire demeure sans égal.

En page 19 : Et pourtant, au sein de cette humble contrée, naquit un chef-d’œuvre de la littérature, qui exerça une influence sans pareille sur l’ensemble de la civilisation mondiale, à la fois sous son aspect d’écriture sacrée et sous son aspect de récit historique.

En page 20 : Et, ce qui est le plus important, une meilleure connaissance à la fois du texte et des trouvailles archéologiques nous a aidés à distinguer entre la puissance poétique de la saga biblique et les événements et les différentes phases, beaucoup plus prosaïques, de l’histoire du Proche-Orient ancien.

En page 20-21 : Il est aujourd’hui évident qu’un grand nombre d’événements de l’histoire biblique ne se sont déroulés ni au lieu indiqué ni de la manière dont ils sont rapportés. Bien plus : certains des épisodes les plus célèbres de la Bible n’ont tout simplement jamais eu lieu.

En page 35 : Nous démontrerons que, pour l’essentiel, le Pentateuque fut une création de la monarchie tardive, destinée à propager l’idéologie et les besoins du royaume de Juda, et qu’il est, de ce fait, étroitement lié à l’histoire deutéronomiste. Nous soutiendrons les savants qui affirment que l’histoire deutéronomiste fut compilée, en grande partie, sous le règne de Josias, afin de servir de fondement idéologique à des ambitions politiques et à des réformes religieuses particulières.

En page 47 : Le plus gros de ce que l’on tient généralement pour authentique – les histoires des patriarches, l’Exode, la conquête de Canaan, la saga de la glorieuse monarchie unifiée de David et de Salomon – est, en réalité, l’expression de l’élan créatif d’un puissant mouvement de réformes religieuses, dont l’éclosion a eu lieu dans le royaume de Juda durant l’âge du Fer récent.

En page 48 : Nous montrerons comment le récit de la Bible a été reconstruit de manière à favoriser la réforme religieuse et les ambitions territoriales du royaume de Juda durant les décennies dramatiques sur lesquelles s’est achevé le VIIe siècle av. J.-C. Suggérer que les événements bibliques les plus célèbres ne se sont pas déroulés exactement comme les rapporte la Bible ne prive nullement l’ancien Israël de son histoire.

. Elle est composée de 39 parties regroupées en trois sections

1. La Torah, soit le Pentateuque (cinq livres de Moïse) : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome

Les auteurs insistent sur le lien entre le Deutéronome et le livre de la Loi, et son influence sur ce qu’on appelle « l’histoire deutéronomiste ».

En page 29 : Pour les autorités religieuses au pouvoir, qu’elles fussent juives ou chrétiennes, Moïse était l’auteur du Pentateuque : selon le Deutéronome, le prophète l’avait écrit de sa propre main peu de temps avant sa mort sur le mont Nébo. […] Moïse fit les frais de la première question qui sautait aux yeux : comment le prophète pouvait-il être l’auteur du Pentateuque dès lors que le Deutéronome, le dernier des cinq livres, décrit avec force détails le moment exact et les circonstances de son décès?

Le dernier livre de la Torah fait bande à part. En page 33 : Depuis longtemps, les savants envisageaient la possibilité d’une relation entre le Deutéronome et le très mystérieux « livre de la Loi », découvert par le grand prêtre Hilqiyyahu dans le chantier de rénovation du Temple, sous le règne de Josias, en 622 av. J.-C. Selon les Rois (2 R 22,8-23,24) ce document aurait inspiré une réforme religieuse d’une sévérité sans précédent. L’influence du Deutéronome sur le message ultime de la Bible hébraïque déborde largement le cadre strictement légal.

Cette découverte fortuite et opportuniste me fait drôlement penser au passeport de Satam Al-Sugami / Mohammed Atta dans les décombres du WTC le 11 septembre 2001. D’ailleurs, ce qui transpire de ma lecture de ce livre « La Bible dévoilée », c’est que ça correspond à l’actualité d’aujourd’hui. Je trouve qu’il y a de nombreuses correspondances avec ce que l’on dénonce, dont l’ère post-factuelle évoquée par Alain Nyala dans le VOR160903. Finalement, la marionnette Josias, car il est monté sur le trône à l’âge de 8 ans, mène une véritable « Inquisition », une véritable « Croisade » religieuse. Et ça ne se fait pas en douceur ces affaires-là. On le sait que trop bien aujourd’hui. Pourtant, les écrits bibliques vont le considérer comme un messie, le nouveau David. C’était donc leur Grand Monarque à eux. Alors que ces mêmes écrits diabolisent son prédécesseur Manassé, qui lui, pourtant, a réparé les pots cassés de son paternel Ézéchias, en remettant sur pied le royaume de Juda vulnérabilisé par l’Empire assyrien.

En page 70 : Cette seconde version de la Loi appartient au Deutéronome (deuteronomos, en grec, signifie « deuxième loi »).

En page 33 : Les quatre premiers livres de la Bible – la Genèse, l’Exode, le Lévitique et les Nombres – résultaient, semblait-il, d’un habile amalgame des sources J, E et P. Il n’en était pas de même, en revanche, pour le cinquième livre, le Deutéronome. Il emploie une terminologie particulière, qu’il ne partage avec aucune autre source ; il condamne sans appel le culte d’autres divinités ; Dieu y apparaît sous une vison nouvelle et transcendante ; il prohibe absolument l’offrande de sacrifices au Dieu d’Israël en d’autres lieux que le Temple de Jérusalem. […] L’influence du Deutéronome sur le message biblique déborde largement le cadre strictement légal. Le fil conducteur historique qui relie les livres qui suivent le Pentateuque – Josué, les Juges, 1 et 2 Samuel, 1 et 2 Rois – est si étroitement lié au Deutéronome, tant sur le plan linguistique que théologique, que, depuis le milieu des années 1940, les savants l’appellent l’« histoire deutéronomiste ». Elle forme le deuxième grand volet de l’histoire d’Israël dans la Bible.

En page 34 : Cette œuvre a fait, elle aussi, l’objet de plus d’un remaniement. […] Nous verrons, au cours des prochains chapitres, que l’archéologie propose un nombre suffisant de preuves qui étayent l’assertion que le noyau historique central du Pentateuque et de l’histoire deutéronomiste fut composé, dans ses grandes lignes, au cours du VIIe siècle av. J.-C.

2. Les Prophètes : Josué, les Juges, Samuel, les Rois qui racontent l’histoire du peuple d’Israël (histoire deutéronomiste écrite sous Josias, révisée et achevée en exil, ou simplement compilée en exil) et ceux qui expriment l’attente messianique.

En page 29 : Les livres de Josué, des Juges et de Samuel étaient des sections sacrées recueillies et conservées par le véritable prophète Samuel au sanctuaire de Silo ; quant aux livres des Rois, ils étaient dus à la plume du prophète Jérémie.

3. Finalement, les Écrits : en particulier ceux qui racontent l’histoire soit 1 Chroniques, 2 Chroniques, Esdras et Néhémie.

En page 29 : Dans la même veine, David était l’auteur des Psaumes, et Salomon celui des Proverbes et du Cantique des cantiques. Pourtant, à l’aube de l’ère moderne, au XVIIe siècle, les érudits qui se consacraient à l’étude détaillée, littéraire ou linguistique, de la Bible, s’aperçurent que les choses n’étaient pas aussi simples qu’elles le paraissaient.

En page 24 [Écrits] : Dans la plupart des cas, il est extrêmement difficile de les relier à des événements historiques ou à des auteurs déterminés. Ils ont fait l’objet d’un processus permanent de recomposition qui s’est prolongé pendant plus d’un siècle.

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DIGRESSION

Lien : http://www.orandia.com/forum/index.php?id=134340



1. À 05:27 du vidéo : Initiation de Jésus

Richard Glenn (RG) : Est-ce que toi, Robert Saint-Onge, t’as l’impression que ça se peut ça que Jésus ait été vraiment initié en Égypte ?

Robert Saint-Onge (RSO) : C’est sûr qu’il a été initié en Égypte. Je ne sais pas pour la fuite en Égypte, mais je sais qu’il a passé 40 jours dans le désert. Et si tu regardes le désert, à côté d’Israël, c’est l’Égypte. Tu te ramasses en Égypte automatiquement. Puis les initiations égyptiennes… D’ailleurs si, la [proximité ou la connexion] entre la religion judéo-chrétienne et l’Égypte [part] de loin, ça remonte à loin. On parle de Moïse, mais on peut remonter avant Moïse aussi. Il y a beaucoup, beaucoup de textes qui sont, mention à ça pour ceux qui veulent regarder l’Histoire, la chronologie, beaucoup de textes égyptiens, Textes des Pyramides, Textes des Sarcophages, le Livre des Morts, des textes comme ça qu’on va avoir, qui ont leur pendant directement dans la Bible, dans les Psaumes, les Proverbes. Autrement dit, la Bible, les Proverbes ont directement emprunter des textes à l’Égypte. Donc, c’est vraiment… Pour un peuple qui a été mis sous domination égyptienne pendant aussi longtemps, c’est tout-à-fait normal qu’il se soit imbu de la tradition égyptienne. Je veux dire, tu prends n’importe quel peuple, tu les amènes dans un lieu, il [va] automatiquement, le lieu va déteindre sur eux. Pour ce qui est du Christ, tous les miracles qu’il a faits sont tous des miracles qui étaient enseignés dans les temples des mystères, dans les écoles des mystères.

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Si, comme le mentionne Robert Saint-Onge et que cela s'avère exact, si les Psaumes et les Proverbes sont liés à David et Salomon, que ceux-ci n'ont pas existé tel que présenté par les écrits bibliques et démontré par l'archéologie moderne, et que ces-dits textes originent d'Égypte, j'espère que ça vous allume des lumières parce que ça reprend l'essence de l'oeuvre d'Anton Parks. David et Salomon pourraient en fait être Horus et Thot. À suivre dans ma conclusion.

Ils nous présentent aussi les diverses sources derrière ces écrits :

. « J » pour la source « yahviste » / YHWH / Tribu Juda / Monarchie unifiée
. « E » pour la source « élohiste » / Elohim ou El / Tribus nordistes / Royaume d’Israël
. « D » pour la source dite « indépendante »
. « P » pour « Prêtre »

Ils donnent aussi de l’information sur les moments et les lieux où la Bible a été écrite, réécrite, corrigée, ou modifiée. Ils identifient ce sur quoi porte leur ouvrage et nous mettent sur la piste de leurs découvertes. Et tout converge vers le règne de Josias [639-609 av. notre ère].

En page 24 [La Bible dévoilée] : Cet ouvrage est consacré, pour l’essentiel, aux œuvres dites « historiques » de la Bible, en particulier la Torah et les premiers prophètes, qui racontent la saga du peuple d’Israël depuis ses débuts jusqu’à la destruction du Temple de Jérusalem (586 av. J.-C.).

En page 30 : Ces facteurs ont convaincu certains savants du XVIIIe siècle que, au moins pour ce qui concerne les cinq premiers livres, la Bible avait fait l’objet, au cours des siècles, de retouches, de remaniements et d’améliorations de la main de scribes et de correcteurs anonymes. […] Remarqués dès le XIXe siècle (et bien expliqués par le savant américain Richard Elliot Friedman dans son essai intitulé Qui a écrit la Bible ?), ces doublets, présents surtout dans la Genèse, l’Exode et les Nombres, ne pouvaient être des variations arbitraires ou de simples répétitions des mêmes récits.

En page 32 : Autrement dit, les savants en vinrent petit à petit à la conclusion que les cinq premiers livres de la Bible tels que nous les connaissons aujourd’hui résultaient d’un processus éditorial complexe au cours duquel les quatre sources principales de documents – J, E, P et D – avaient été habilement mélangées et reliées entre elles par des scribes compilateurs, appelés « rédacteurs », dont on distingue les empreintes littéraires (que plusieurs savants appellent les passages « R ») dans certaines phrases qui servent de transition ou dans des notes rajoutées. La dernière de ces « rédactions » date de la période postexilique. […] Mais tous s’accordent sur le fait que, loin de résulter d’une composition continue et sans couture [coupure], le Pentateuque est au contraire un patchwork, assemblé à partir de sources variées, et dont les diverses pièces furent écrites durant des circonstances historiques dissemblables, pour exprimer des points de vue religieux ou politiques différents.

En page 48 : Au contraire, dans les prochains chapitres, nous allons en reconstruire l’histoire [de l’ancien Israël] telle que nous la révèlent les découvertes archéologiques – qui restent l’unique source d’information sur la période biblique à n’avoir subi ni purge, ni remaniement, ni les censures exercées par de nombreuses générations de scribes bibliques. […] Notre version s’éloignera considérablement du récit biblique qui nous est familier. Elle contera l’histoire de deux royaumes élus, et non plus d’un seul.

En page 14 : Ce chef-d’œuvre de la littérature – moitié composition originale, moitié adaptation de versions antérieures – connut un certain nombre de réajustements et d’améliorations avant de servir de point d’ancrage spirituel, non seulement aux descendants du peuple de Juda, mais aussi à d’innombrables communautés humaines dans le monde entier. Le noyau historique de la Bible fut conçu dans la cohue des ruelles encombrées de Jérusalem, dans les cours intérieures du palais royal de la dynastie davidique et dans le Temple du Dieu d’Israël.

En page 16 : Cette nouvelle manière d’appréhender la Jérusalem antique et les circonstances historiques qui ont accompagné la naissance de la Bible est due, en grande partie, aux récentes découvertes archéologiques. Elles ont révolutionné l’étude de l’ancien Israël ; elles ont semé le doute sur les fondements historiques des chroniques bibliques les plus célèbres, comme l’errance des patriarches, la sortie d’Égypte, la conquête de Canaan et le fabuleux empire, gouverné par David, puis Salomon.

En page 20 : Comment et pourquoi la Bible fut-elle écrite ? Quel rôle a-t-elle joué dans l’histoire étonnante du peuple d’Israël ? Ces questions sont étroitement liées au récit fascinant des découvertes scientifiques modernes. La quête concerne un minuscule territoire, cerné d’un côté par le désert, de l’autre par la Méditerranée, et qui subit depuis des millénaires des sécheresses récurrentes et un état de guerre quasi permanent. Comparées à celles des empires voisins de l’Égypte et de la Mésopotamie, ses villes et sa population étaient des plus modestes. Sa culture matérielle faisait pâle figure au regard des splendeurs extravagantes de ses puissants voisins.

En page 21 : L’archéologie nous permet de reconstituer la véritable histoire qui se cache derrière la Bible, que ce soit au niveau des grands rois et de leurs royaumes ou au niveau des us et coutumes de la vie quotidienne. Comme nous allons l’expliquer dans les prochains chapitres, nous savons à présent que les premiers livres de la Bible, dont les récits célèbres content l’histoire des premiers Israélites, furent d’abord codifiés (et, pour l’essentiel, composés) en un lieu et à une époque désormais identifiées : la Jérusalem du VIIe siècle av. J.-C.

Évidemment, ils jettent un éclairage sur :

. La monarchie unifiée sous Saül, David, Salomon

En page 47 : Dans ce livre, nous allons prouver que cette conclusion est hautement improbable.

. Les deux royaumes, celui du Nord, d’Israël, et celui de Juda, au sud, soit celui de la lignée davidique

En pages 48-49 : Notre version s’éloignera considérablement du récit biblique qui nous est familier. Elle contera l’histoire de deux royaumes élus, et non plus d’un seul. Ensemble, ces deux royaumes forment le terreau dans lequel plongent les racines historiques du peuple d’Israël. L’un de ces deux royaumes – celui d’Israël – naquit dans les vallées fertiles et les collines onduleuses du Nord. Il devint l’un des plus riches, des plus cosmopolites et des plus puissants de la région. Aujourd’hui, hormis le rôle abominable que lui attribue le livre des Rois, il a pratiquement sombré dans l’oubli. Le second royaume – celui de Juda – s’est développé dans les collines rocheuse et inhospitalières du Sud. Son souvenir s’est transmis en partie grâce à son isolement, mais aussi grâce à la dévotion farouche que sa population n’a cessé de manifester envers son Temple et sa dynastie royale. Ces deux royaumes représentent deux aspects authentiques de l’expérience israélite, deux sociétés distinctes, marquées par des attitudes et des identités nationales différentes.

. La monarchie dite tardive, d’Ézéchias [727-698 av. notre ère], Manassé, Josias, jusqu’à Sédécias [596-586 av. notre ère], période où le royaume de Juda succède au royaume du Nord qui se termine avec Osée [732-724 av. notre ère].

En pages 14-15 : En réaction contre l’urgence et l’ampleur des changements imposées sur le royaume de Juda par la pression du monde extérieur, au VIIe siècle av. J.-C., pendant le règne du roi Josias – un descendant de la lignée de David de la seizième génération – les dirigeants de Jérusalem ont jeté l’anathème sur la moindre trace de vénération des déités étrangères, qu’ils dénonçaient comme étant à l’origine des infortunes qui frappaient à l’époque le royaume de Juda. Ils se lancèrent dans une vigoureuse campagne de purification religieuse à travers le pays et ordonnèrent la destruction de tous les sanctuaires locaux, qu’ils accusaient d’être la source de leurs maux.

En page 15 : Parallèlement, les ambitions politiques des dirigeants de Juda prirent des proportions démesurées. Ils ambitionnaient de transformer le Temple et le palais royal de Jérusalem en un centre spirituel et administratif d’un vaste royaume panisraélite, de recréer le légendaire royaume unifié de David et de Salomon.

En pages 15-16 : Et dire que c’est aussi tardivement – et aussi soudainement – que Jérusalem commença à occuper une place centrale dans la conscience israélite ! La Bible possède un tel pouvoir d’évocation qu’elle est parvenue à convaincre le monde entier que, de tout temps, Jérusalem avait joué un rôle central dans l’expérience de tout l’ancien Israël, et que les descendants de David furent toujours auréolés d’une sainteté particulière, alors qu’ils formaient un clan aristocratique comme les autres, qui bataillait ferme pour se maintenir au pouvoir, en dépit de querelles intestines et de menaces sans précédent en provenance du monde extérieur. Les proportions de leur royale cité sembleraient quelque peu dérisoires au regard d’un moderne observateur.

. Le retour des exilés déportés en 586 av. notre ère

En page 28 : Dorénavant, le retour à Jérusalem d’un certain nombre d’exilés et la reconstruction du Temple marquera, pour Israël, la fin de la période monarchique et le début de sa mutation en une communauté religieuse, soumise à la loi divine et dédiée à l’accomplissement méticuleux des rituels prescrits par ses textes sacrés.

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L'ALERTE LAMBERT à Panthère
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