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QUESTIONS CONTROVERSÉES SUR LA BIBLE : Partie 4

par panthère58, mardi 04 avril 2017, 20:00 (il y a 2572 jours) @ panthère58

:-) Questions controversées sur la Bible

Critique personnelle, objective et subjective : Partie 4


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Éditions NOVALIS, 2016, 246 pages

L’endos du livre : Jésus était-il marié ? Est-il né d’une vierge ? La Bible est-elle misogyne, ou alors homophobe ? Est-ce que science et Écritures saintes s’opposent et se contredisent ? L’Église a-t-elle retiré des livres de la Bible ?

De jeunes biblistes qui n’ont pas froid aux yeux répondent à ces questions délicates, et à d’autres encore, avec un grand sens de la nuance. Dans une langue claire, accessible et parfois teintée d’humour, ils nous entraînent dans une aventure qui transforme notre regard sur des textes qui, souvent, veulent nous dire bien autre chose que ce que nous y entendons depuis toujours.

Serge Cazelais est chargé de cours à l’Université Saint-Paul. Historien des religions, il s’intéresse au christianisme ancien.

Francis Daoust est directeur de la SOCABI (Société catholique de la Bible). Ses recherches portent surtout sur les manuscrits de la mer Morte.

Sébastien Doane termine un doctorat à l’Université Laval. Il est l’auteur de plusieurs livres chez Novalis.

Anne Létourneau a complété un doctorat à l’UQAM. Ses recherches portent sur l’interprétation féministe de la Bible hébraïque.

Hervé Tremblay, o.p., enseigne l’Ancien Testament au Collège universitaire dominicain.


AUTRES LIENS :

1. Dossier Anton Parks :
http://www.orandia.com/forum/index.php?id=128348

2. Dossier VidéOrandia :
http://www.orandia.com/forum/index.php?id=129655

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. Mes commentaires subjectifs, mes spéculations factuelles, fantaisistes [en bleu]
(m’inspirant de Yann Vadnais dans le VOR161001)
. Des extraits [en or]
. Des ajouts, précisions, références, des ajouts [ ] pour contextualiser
. Mon résumé en [vert]
. Saut de texte dans l’extrait […]

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LES « QUESTIONS CONTROVERSÉES SUR LA BIBLE »

10. Thaumaturge ou charlatan ? / Sébastien Doane

En page 157 : Je propose ici une réflexion sur un sujet délicat que nous préférons parfois éviter : les miracles de Jésus.

L’auteur fait l’énumération des personnages de cette époque desquels on attribue aussi des miracles. De même avec les miracles de Jésus qu’il identifie et classifie. Il parle ensuite de diverses approches théologiques face aux miracles du Christ.

En page 171 : En somme, notre analyse nous permet de dire que Jésus a été perçu comme un « faiseur de miracles ». [guérisseur et exorciste aussi]

Comme toujours, le propos tient compte autant sinon plus de la portée théologique que de la réalité historique. C’est récurrent. Pour moi c’est un élément important pour baser mon jugement sur la valeur que j’accorde à ces écrits.

En page 172 : Et vous, qu’en pensez-vous ? Jésus est-il un thaumaturge ou un charlatan ?

Deux hypothèses : Si Jésus est réellement le Jésus biblique, ce que je ne crois pas, la réflexion de l’auteur est légitime.

Si Jésus est en fait l’histoire d’Horus et des dieux de son époque, ce que je crois, il serait normal pour un humain de les considérer comme des thaumaturges et de rapporter toute la tradition orale qui s’y rapporte en l’ayant amplifiée. Ces dieux pouvaient avoir des capacités qui apparaissaient donc miraculeuses pour les humains les ayant côtoyés.

11. Jésus était-il marié ? / Serge Cazelais

L’auteur insiste, dès l’introduction de son article, sur ce qui n’est pas démontré : rien dans les évangiles canoniques, ni dans les évangiles apocryphes, et encore moins dans le roman Da Vinci code et d’autres œuvres peu sérieuses mais populaires.

Par la suite, l’auteur confronte le best-seller de Dan Brown aux logia (55) et (32) de l’Évangile selon Philippe – qu’il qualifie « d’ésotérique » de par son originalité narrative – parce que cet évangile est souvent cité pour soutenir la thèse du couple Jésus / Marie-Madeleine. Il mentionne la particularité propre à cet évangile et aux autres manuscrits qui ont été découverts à Nag Hammadi et qui peut être exploitée malhonnêtement par des « Dan Brown » de ce monde en quête de crédibilité pour soutenir certaines thèses.

Il poursuit sa démonstration avec l’Évangile selon Marie et souligne que Brown l’a travesti dans son œuvre. Tous ces extraits d’œuvres apocryphes jettent un regard plus précis sur l’Évangile selon Jean, sur le rôle attribué à Marie-Madeleine, et sur le milieu chrétien propre à l’époque de la rédaction des manuscrits de Nag Hammadi. Quant au baiser sur la bouche, il explique avec moult détails que cette coutume peu orthodoxe pour notre civilisation contemporaine serait associée à une symbolique spirituelle de cette période, même entre hommes, et qui transcende le simple geste amoureux.

C’est peut-être ça le fameux signe secret des Chevaliers de Colomb… :-D

En page 193 : Passer à côté de cela, négliger et ne pas tenir compte d’un tel langage, ne pas le reconnaître dans l’Évangile selon Philippe et dans la première et seconde Apocalypse de Jacques, c’est s’exposer à un important contresens. C’est malheureusement ce qu’a fait Dan Brown dans son Da Vinci code.

En page 187 : Je le répète, ce message me semble beaucoup plus parlant, beaucoup plus renversant et subversif que celui d’une relation charnelle entre Jésus et une de ses disciples. En d’autres mots, confier à une femme le mandat d’annoncer et d’enseigner aux frères, cela, c’est révolutionnaire !

Voici donc quelques extraits des revues que je possède et qui indiquent que cette révolution avait déjà eu lieu. C'est pour ça que j'appréhende ces textes avec la prémisse que c'est le miroir de l'histoire de la trinité égyptienne Osiris, Isis et Horus.

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Interview avec Florence Quentin sur son livre « LE LIVRE DES ÉGYPTES »
En page 25, F. Quentin :
Mais quand vous parlez de « mère », comment oublier l’influence extraordinaire du culte d’Isis sur le monde gréco-romain, de Londres aux confins du Danube, en passant par Rome ou Lutèce. Isis, la mère qui donne le salut à ses enfants… La déesse préférée des Égyptiens en est un exemple éclatant : elle est devenue l’archétype de toutes les mères courageuses, aimantes et opiniâtres de par le monde.

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En page 33 : À plusieurs reprises au cours de sa très longue histoire, des femmes ont exercé le pouvoir en Égypte. Par rapport à d’autres civilisations qui lui étaient contemporaines ou qui ont été postérieures, la femme avait un statut privilégié, même si l’Égypte antique restait une société d’hommes. La femme pouvait atteindre des postes sociaux importants, jouer un rôle officiel ou sacerdotal de premier plan et même occuper la fonction suprême. L’image traditionnelle de la monarchie en Égypte n’est pas un homme seul dirigeant ses sujets, mais celle du couple royal, le modèle hérité du couple divin des origines : le pharaon et sa grande épouse royale, qui bien souvent est une de ses sœurs ou demi-sœurs.

N’est-ce pas ici l’essence des extraits de l’Évangile selon Philippe ? Trouvez-moi une autre civilisation qui pourrait mieux correspondre à cet évangile apocryphe ? Alors, quand je dis que ces extraits me parlent différemment, voilà.

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En page 51 : Au Moyen Empire, la fonction sacerdotale d’« épouse du dieu » (Amon) fait son apparition.

En page 60 : Dans la vie courante, la piété populaire se tournait aussi vers des divinités protectrices, telles qu’Isis, sœur-épouse d’Osiris, la grande magicienne qui protège les hommes contre tous les maux qui pouvaient les affecter.

En page 62 : Aussi tous les Égyptiens portaient une affection particulière à Osiris, ce dieu si proche, car presque humain, mort et ressuscité pour régner sur les défunts dans le monde souterrain.

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En pages 24-25 Christian Jaqc : Et plus on avance, plus on se rend compte que la pensée égyptienne est bien plus profonde qu’il n’y paraissait au premier regard. Par exemple, ce fut la seule civilisation de l’Antiquité qui mit la femme à égalité avec l’homme ! La « grande épouse royale » était le complément du pharaon…

Peut-on avancer que Marie-Madeleine était le complément du Christ ? Et j’ai mis l’extrait suivant parce que l’auteur Serge Cazelais se réfère au Cantique des cantiques, et que dans le livre « La Bible dévoilée » de Finkelstein et Silberman, en page 19, on établit qui en seraient les auteurs : « Dans la même veine, David était l’auteur des Psaumes, et Salomon celui des Proverbes et du Cantique des cantiques. Pourtant, à l’aube de l’ère moderne, au XVIIe siècle, les érudits qui se consacraient à l’étude détaillée, littéraire ou linguistique, de la Bible, s’aperçurent que les choses n’étaient pas aussi simples qu’elles le paraissaient. »

En page 35 : Les seuls textes religieux connus sont les deux « hymnes » à Aton : le Grand Hymne à Aton, gravé dans la tombe du pharaon Aÿ, qui n’existe qu’en exemplaire unique, et le Petit Hymne à Aton… […] C’est la ressemblance entre certains passages du Grand Hymne avec le Psaume 104 de l’Ancien Testament qui a alimenté bien des spéculations. […] Ils ne sont pas totalement nouveaux dans la mesure où ils s’inspirent de textes antérieurs à la gloire d’Osiris ou même d’Amon.

Je spécule par déduction : si effectivement David a écrit les Psaumes et qu’il y ait un lien probant entre le Psaume 104 et le Grand Hymne, alors il serait légitime d’envisager que l’histoire de David et Salomon soit le miroir d’une histoire égyptienne ramenée à l’avant-plan par les scribes d’Israël, du royaume du nord ou du sud.

D’autant plus, que la Conquête de Canaan par Josuée, et la monarchie unifiée sous David et Salomon pourrait en fait avoir été inspirée encore une fois par l’histoire égyptienne. N'oublions pas que l'archéologie récente (Finkelstein & Silberman) remet nettement en question la monarchie unifiée sous David et Salomon ainsi que la Conquête de Canaan par Josuée. Que ces histoires auraient puisé à des événements antérieurs, possiblement de la tradition orale :

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En page 35,du dossier “Les Guerres de l’Égypte pharaonique” :

Les Guerres nationales / Unifier le Double-Pays

Avant de constituer un seul État puissant ayant à sa tête un souverain incontesté, le pharaon, l’Égypte était divisée en deux grandes entités bien distinctes : au nord, la Basse-Égypte, le delta du Nil et au sud, la Haute-Égypte, la vallée du Nil. La Haute-Égypte était elle-même divisée en trois royaumes : Thinis, Nagada et Nekhen. Ces trois entités luttèrent entre elles pour la suprématie de la région et ce fut Nekhen qui l’emporta. Ce sont les rois de Nekhen qui partirent ensuite à la conquête progressive de l’ensemble de l’Égypte.

Bon, c’est un peu fastidieux, et ça semble s’éloigner du sujet de l’article sur « Jésus était-il marié ? », mais c’est un détour nécessaire pour soutenir mon point de vue que c’est de l’histoire égyptienne qu’il serait en fait question dans les écrits apocryphes ou canoniques.

L’auteur, Serge Cazelais, termine son exposé en décriant les faussaires qui s’y mettent eux aussi. Et malgré son éloquente démonstration, il admet que le débat reste ouvert sur la question de savoir si Jésus était marié ou non.

Ce texte de Serge Cazelais me permet de « tester » la crédibilité des quelques revues que j’affectionne depuis quelques années. Entre autre chose, ce trimestriel a un numéro sur Marie-Madeleine. Comme Serge Cazelais l’a fait en confrontant Dan Brown aux écrits apocryphes, je vais confronter cette revue au texte de M. Cazelais. Malheureusement, je n’ai pas l’image couverture qui correspond au No 21.

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En pages 49-50 de l’article “La Compagne du Christ !” : Pour Alain Houziaux, docteur en théologie et en philosophie, qui a participé à la conférence de L’Étoile sur le thème « Marie-Madeleine était-elle la compagne du Christ ? », les baisers de Jésus à Marie-Madeleine mentionnés dans l’évangile selon Philippe sont sans doute la marque du caractère confidentiel et intime de l’enseignement ésotérique qui était dispensé à Marie de Magdala. Dans la pensée gnostique et dans la tradition juive de l’époque, le baiser était en effet l’allégorie de la communication d’un souffle divin – le pneuma – qui avait pour fonction de faire naître en chacun un être spirituel. D’ailleurs, l’évangile de Philippe précise que « celui qui se nourrit de la parole qui vient à la bouche va vers son accomplissement. L’homme accompli devient fécond par un baiser et c’est par un baiser qu’il fait naître. Et c’est pourquoi nous nous embrassons les uns les autres et nous nous donnons mutuellement naissance par l’amour qui est en nous ». Point d’ambiguïté sexuelle donc pour une majorité de spécialistes ; le baiser est représenté comme l’expression physique de l’amour fraternel commandé par Jésus.

Ma revue passe ce premier test ! Bien sûr l’article renchérit par la suite sur des point non-évoqués par Serge Cazelais mais qui viennent soutenir sa démonstration.

Et le deuxième est réussi dans la suite de l’extrait : La sentence qui précède la référence au « baiser de Jésus » présente…

Puisque l’auteur S. Cazelais présente justement dans son article l’Évangile selon Philippe comme des sentences narratives.

En page 52 : Certains exégètes sont ainsi convaincus que les textes gnostiques ont cherché à développer la notion de « mariage spirituel » ; Jésus et Marie-Madeleine auraient été des « époux en esprit ».

Donc quelque chose qui se rapproche de la notion des « âmes jumelles », semblable au couple Osiris / Isis.

En page 57, la conclusion d’Alain Houziaux rejoint celle de Serge Cazelais : Donc, sur la question du mariage de Jésus et de sa continence, il est impossible de conclure.

En page 59, de l’article « La lignée secrète de Jésus et Marie-Madeleine » qui aborde les théories sur le sujet comme l’a fait Serge Cazelais : Le personnage de Marie-Madeleine est bien mystérieux. Son identité même demeure obscure, car plusieurs Marie historiques s’entremêlent dans les récits bibliques.

Exactement comme dans l’entourage d’Horus !

En page 63 : Au Moyen Âge, quantité de légendes fleurissent à ce sujet, affirmant que Marie de Magdala, enceinte de Jésus, se serait réfugiée dans le Sud de la France après sa crucifixion. Et c’est en Provence qu’elle aurait élevé cette lignée sacrée en toute discrétion, engendrant la dynastie des rois Mérovingiens.

Et bien sûr, la revue aborde les livres « L’Énigme sacrée » et le « Da Vinci Code ».

En page 64 : Reste que tout ceci demeure pure spéculation et que le roman de Dan Brown mêle allègrement faits historiques et pure fiction.

Bien, jusqu’ici, ma revue passe le test « Cazelais » : 3/3 ! Ça me rassure sur le fait qu’elle recèle des articles relativement sérieux et intègres desquels je peux me fier. Parce que je continue avec de l’information sur Marie-Madeleine tirée de cette revue, en marge du texte de Serge Cazelais, avec, bien entendu, une interprétation originale qui m’est propre.

En page 41, extrait de l’article « Une femme parmi les Apôtres » : Dans le Dialogue du Sauveur, elle fait partie, avec Jude et Matthieu, du petit groupe qui reçoit une instruction particulière du Seigneur et elle est louée comme une femme qui « connaît le Tout ». Les conflits entre Pierre et Marie-Madeleine sont d’ailleurs très significatifs des antagonismes entre le courant du christianisme orthodoxe (symbolisé par Pierre) et le courant gnostique (représenté par Marie-Madeleine).

En page 47, la revue pose la question : Marie-Madeleine était-elle la vraie chef de file du christianisme originel, « la femme qui savait Tout » ?

C’est sûr que j’appréhende le texte en fonction de l’Égypte. C’est ma prémisse. Donc, Isis pourrait-elle être cette « femme qui sait Tout » ? De par son statut de déesse, il m’est personnellement fort raisonnable de le croire.

En page 179 du texte de Serge Cazelais : (32) Il y avait trois femmes qui étaient proches du Seigneur : sa mère Marie et [sa] sœur et Marie Madeleine, qu’on appelait sa compagne. En effet, sa sœur était une Marie, sa mère et sa compagne aussi.

Isis était en couple avec Osiris. Dans l’histoire égyptienne, ils sont frère et sœur. À la mort d’Osiris, elle prélève ses gènes pour donner la vie à Horus. Elle fait un rituel pour que l’âme d’Osiris s’incarne, se fasse chair en Horus. Ainsi, Isis est la mère d’Horus, en même temps qu’elle a été la sœur et la compagne d’Osiris et qu’elle deviendra la compagne d’Horus qui se trouve à être l’incarnation d’Osiris ressuscité. Avouons qu’il est légitime de se poser des questions sur le lien entre le texte apocryphe et ce que l’on considère comme un mythe, soit la trilogie égyptienne d’Osiris, Isis et Horus.

Maintenant à la lumière d’une transcription différente, ma revue ne passe pas le dernier test : 3/4 soit 75%.

De quoi est-il question ? D’un extrait de l’Évangile selon Marie. Dans l’article de Serge Cazelais, en page 185, il est dit :

Lévi prit la parole et dit à Pierre : « Pierre, depuis toujours tu es un tempérament bouillant, je te vois maintenant argumenter contre la femme comme un adversaire. »

Tandis que dans la revue, en page 42 :

Lévi prit la parole et dit "Pierre, tu as toujours été un emporté ; je te vois maintenant t’acharner contre la femme, comme font nos adversaires."

Pour moi, cette différence entre un ou plusieurs adversaires est importante. Car Isis, et ses sœurs, avait des adversaires en Mésopotamie : les Anunnaki et Enlil / Seth / Satan, qui dans le récit de Parks maltraite les femmes. Et ça transpire dans les textes antiques.

En page 45 : Les évangiles apocryphes se placent donc en opposition avec les évangiles canoniques de Marc, Luc et Matthieu, qui décrivent Marie-Madeleine comme une exclue du cercle des apôtres, lui donnant une place de simple femme parmi d’autres gravitant autour du Christ.

En page 46 : Et ce sont finalement les partisans du « masculin exclusif » qui ont gagné la bataille, écartant du Nouveau Testament tous les manuscrits faisant allusion au principe du féminin sacré. Le théologien James Caroll voit dans cette lutte intestine sur l’identité de Marie-Madeleine l’histoire entière de la civilisation occidentale…

Ça vient modérer le propos de Serge Cazelais qui récuse les allégations contre l’Église d’avoir fait disparaître ou d’avoir cachés des documents. Selon cette source, on les aurait tout simplement écartés du Nouveau Testament, et ce faisant, ils seraient tombés dans un certain oubli, en arrière-plan.

Sans compter qu’une autre source, Herbert Ziegler, dans son livre « L’Évangile Ultime », basé sur la source « Q », soutient, en page 27, de la revue qui suit ce texte, que « la doctrine et les messages de l’Église contemporaine étaient fort éloignés de la pensée originelle du Jésus historique et de son parcours terrestre. L’auteur affirme en effet, en s’appuyant notamment sur l’œuvre magistrale de Karlheinz Deschner, « Histoire criminelle du christianisme », que le Nouveau Testament a été soumis à de nombreuses modifications majeures, les premiers chrétiens puis les théologiens des siècles suivants apportant aux textes sacrés leur « touche personnelle », modifiant la spiritualité originelle au gré de leurs sensibilités théologiques. La fiabilité du Nouveau Testament est remise en question et le manuscrit ne peut donc guère nous apporter d’informations pertinentes sur l’historicité véritable de Jésus. Car telle est la quête d’Herbert Ziegler : distinguer les messages du Christ mythifié par l’Église de ceux du véritable personnage historique.

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Toujours à partir de cette revue, en page 28 : Pour mettre en lumière les divergences, parfois très marquées, entre la véritable parole de Jésus et les interprétations ultérieures synthétisées dans les saintes Écritures, l’analyse des textes non canoniques est sans doute la meilleure piste de recherche. En effet, ces écrits apocryphes témoignent des affrontements théologiques ayant opposé plusieurs mouvements du christianisme initial.

Donc, ici, il n’est pas question de Jos Blos, derrière son clavier, inventant des complots. Sans détruire ou cacher certains documents, on a pu facilement trouver des façons indirectes pour arriver au même résultat souhaité. Et je ne suis pas un exégète pour démêler tout ça. Je n’ai qu’un point de vue qui diffère totalement de ce qui est admis d’une part, par l’Église, les savants et les exégètes et, d’autre part, de ce qui est contesté par d’autres sommités en la matière.

En page 47 de la revue "Les Énigmes de l'Histoire" : De par les querelles de pouvoir au sein du mouvement chrétien des premiers temps, qui se traduisent par de fortes contradictions au cœur même des différents évangiles, il n’est pas aisé, quoi qu’il en soit, de faire la part de la réalité historique des faits et de leur interprétation mythique. Une chose demeure certaine néanmoins : Marie-Madeleine n’est pas seulement l’une des femmes les plus fascinantes de l’Histoire des hommes, mais très certainement aussi un emblématique chef de file spirituel, comme le démontre un autre texte gnostique, la Pista Sophia…

La seule chef de file spirituelle de cette envergure se retrouve en Égypte : Isis !

Concernant la source secrète de l’auteur du Da Vinci code, Dan Brown, on sait qu’il y a eu une poursuite pour plagiat contre lui par les auteurs de l’essai L’Énigme Sacrée.
Lien : http://christophe.giordani.free.fr/DBlawsuit.htm

Je me suis procuré « L’Énigme sacrée » suite à la prestation d’un chroniqueur de livres (peut-être Claude Latour) à une conférence mensuelle d’ésotérisme-exp. dans les années 90 à Montréal. J’ai beaucoup plus retenu l’historique qui a mené à l’Église catholique qu’autre chose. Et ce n’était pas joli. L’aîné de la famille a égaré mon livre. J’aurais été dû pour le relire et voir ce qu’il en est avec du recul, presque 25 ans plus tard. M’enfin.

Ma conclusion : Dans l’univers biblique tel que défini par les exégètes et les savants, je dois reconnaître que l’auteur Serge Cazelais a tout-à-fait raison. Ceci étant dit, si Dieu s’est fait homme pour vivre la condition humaine, sachant que la sexualité en fait partie intégrante, sachant que l’énergie sexuelle est le principe moteur de notre réalité, il serait donc cohérent et vraisemblable que le Jésus en question ait expérimenté d’une façon ou d’une autre cet aspect principal de la Vie. Sinon, ce serait rejeté sa propre création et le rejet de sa propre divinité. Maintenant, est-ce qu’il avait un rapport privilégié avec Marie-Madeleine, comme le souligne Serge Cazelais dans sa démonstration, il n’y a rien qui le certifie dans les textes qu’il nous soumet, ainsi que dans les articles de la revue « Les Énigmes de l’Histoire No 21 » sur le sujet.

Mais moi, j’ai rejeté cet univers biblique à mon adolescence. Et depuis 2005, je vivote dans celui d’Anton Parks qui correspond mieux à ma pensée qui s’est développée depuis l’âge de 15 ans. Donc, je vois ça d’une toute autre perspective. Et quand je lis les extraits de ces évangiles apocryphes, ça me parle différemment. Je crois que l’univers biblique est en fait un miroir déformé de l’univers égyptien des Osiris, Isis, Horus, de leur entourage dont les « vaches célestes » et Thot, ainsi que de leurs adversaires mésopotamiens. Alors, dans un sens, les écrits bibliques ou apocryphes, tels qu’interprétés et appréhendés par les savants et les exégètes, représentent pour moi une fiction à l’égale de celles dénoncées par l’auteur.

Alors Dan Brown aurait effectivement travesti les textes évangéliques, comme les auteurs de ceux-ci auraient usurpé l’histoire égyptienne pré-dynastique, voire atlantéenne et mésopotamienne.

Cette diversité dans l’approche de ces textes a le mérite d’engager une dynamique qui maintient vivante la réflexion sur le sujet.

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L'ALERTE LAMBERT à Panthère
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