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DOSSIER ANTON PARKS : Civilisation chinoise, Égypte et Maya

par panthère58, dimanche 08 janvier 2017, 19:30 (il y a 2663 jours) @ panthère58

:-) Tout semble se recouper, pas juste les différentes mythologies

Lien : http://www.elishean.fr/la-civilisation-chinoise-serait-nee-de-lancienne-egypte/

Extrait : La civilisation chinoise serait née de l’ancienne Égypte…

Selon le géochimiste chinois Sun Weidong, la civilisation chinoise pourrait être née en Égypte. Pour alimenter sa théorie, le professeur a examiné en outre de nombreux textes classiques chinois datant de la supposée première dynastie chinoise connue sous le nom de dynastie Xia. Ses recherches sont compilées dans un essai de 93 000 caractères, publié en ligne en septembre 2015.

Selon Sun Weidong, l’une des preuves confirmant sa thèse provient d’un texte de l’historien Sima Qian (145 av. J.-C.-86 av. J.-C.) décrivant la topographie de l’empire Xia, traditionnellement reconnu comme étant la dynastie fondatrice de la Chine (2070 av. J.-C. à 1600 av. J.-C.). Dans celui-ci, on peut lire en substance qu’un grand fleuve coule du sud vers le nord, se divisant en neuf bras, avant de se jeter dans la mer. Selon la croyance populaire, la dysnastie Xia est née de l’Empereur Jaune et a vécu essentiellement autour du Fleuve Jaune, cependant le fleuve en question dans le texte n’est pas celui cité puisqu’il coule d’ouest en est ; en réalité il n’y a qu’un fleuve majeur au monde qui coule vers le nord et il s’agit du Nil, en Égypte.

Sun Weidong, scientifique émérite et plusieurs fois décoré, assure depuis des années que les fondateurs de la civilisation chinoise n’étaient dans aucun sens du terme Chinois mais des migrants venus d’Égypte. Sa certitude remonte aux années 90 alors qu’il effectuait la datation radiométrique de bronzes chinois anciens. À sa grande surprise, leur composition chimique ressemblait d’avantage à des bronzes égyptiens que ceux issus de minerais chinois indigènes.

Il affirme que, contrairement aux idées largement répandues, la technologie de l’âge de bronze en Chine ne viendrait pas du nord-ouest du pays par la Route de la soie préhistorique, mais de la mer. Elle aurait été apportée par les Hyksos, des Asiatiques occidentaux qui ont régné dans une partie du nord de l’Égypte en tant qu’étrangers, entre les 17e et 16e siècles av.- J.-C., jusqu’à leur supposée expulsion du pays. Le chercheur note également que les Hyksos possédaient à une date antérieure presque les mêmes technologies et façon de vivre (métallurgie du bronze, chars, alphabétisation, plantes, animaux domestiques) que la dynastie Shang, deuxième dynastie chinoise ayant régné entre 1300 et 1046 av. J.-C. C’est en tout cas ce que révèlent des fouilles archéologiques effectuées dans l’ancienne ville de Yin, capitale de cette dernière dynastie.

« Cela peut paraitre ridicule aux yeux de certains parce que les historiens ont longtemps déclaré : ‘Nous sommes les enfants du Yan et de l’Empereur Jaune’. L’historien Sima Qian a pris ces figures légendaires comme les ancêtres des chinois Han et l’arrière-petit-fils de l’Empereur Jaune, Yu le Grand, comme le fondateur de la dynastie Xia […] Ainsi, même les figures les plus iconoclastes de la nation comme Sun Yat-Sen, Chiang Kai-Shek et Mao Zedong ont à un moment ou un autre ressenti le besoin de rendre hommage à la tombe de l’empereur Jaune. La revendication même qui prône que la civilisation chinoise serait âgée d’environ 5 000 ans, prend comme point de départ le règne supposé de cet empereur légendaire », écrit-il.

Ce n’est pas la première théorie à placer l’origine de la civilisation chinoise sur le continent africain.

Le philologue français Albert Étienne Jean Baptiste Terrien de Lacouperie qui a publié en 1892 « Western Origin of the Early Chinese Civilization from 2300 B.C. to 200 A.D. » (soit « L’origine occidentale des débuts la civilisation chinoise de 2300 av. J.-C. à 200 apr. J.-C. » en français), a déduit que la civilisation chinoise serait née à Babylone, d’après sa comparaison des hexagrammes du « Livre des Mutations » et de l’écriture cunéiforme de Mésopotamie. Il ira même plus loin en associant L’Empereur Jaune à un roi Nakhunte.

Liu Shipei, le professeur d’histoire de l’Université de Pékin, qui est le véritable auteur derrière la pseudo-chronologie de l’Empereur Jaune, a été parmi les premiers à promouvoir l’origine babylonienne des Chinois, dans des livres tels que « Histoire de la nation chinoise », publié en 1903.
Sun Yat-Sen, fondateur de la République de Chine, a quant à lui déclaré dans ses « Trois Principes du Peuple » publié en 1924 : « la croissance de la civilisation chinoise peut […] être expliquée par le fait que les colons qui ont migré d’un autre endroit dans cette vallée, possédaient déjà une civilisation très élevée. »

Cependant, entre les années 1920 et 1930, la théorie a été abandonnée après les agressions japonaises. La Chine a alors commencé à se fermer et à rejeter toute influence occidentale et a adopté sa théorie semi-mythologique sur l’origine de sa civilisation. Après 1949, Mao Zedong met en place un anti-impérialisme qui se transformera en anti-occidentalisme et affectera inévitablement l’archéologie et les recherches historiques.

http://chine.in/
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Lien : http://www.elishean.fr/comment-jai-dechiffre-un-codex-maya/

Extrait : Comment j’ai déchiffré un codex maya…

(Revue Question De. No 26. Septembre-Octobre 1978)
http://www.revue3emillenaire.com
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Paul Arnold

Après dix-sept années de recherches, Paul Arnold a réussi le déchiffrement de l’écriture hiéroglyphique des anciens Maya, dont la clef a été perdue peu après le début de la colonisation espagnole.

Paul Arnold a pu ainsi traduire celui des quatre manuscrits maya parvenus jusqu’à nous qui, depuis Champollion, restait lettre morte à la Bibliothèque nationale. Il publia le texte et la traduction avec d’amples commentaires sous le titre « le Livre des Morts maya » (Editions Robert Laffont). Il raconte ici cette aventure extraordinaire qui renouvelle totalement notre connaissance de la religion et de la mentalité maya.

En 1864, le franciscain Brasseur de Bourbourg publiait le texte d’un long manuscrit laissé par le premier évêque du Yucatan, Diego de Landa, contemporain de la conquête du Mexique : Relations des choses du Yucatan. Après avoir livré aux flammes des charretées entières de livres maya, qu’il avait tenus pour œuvre satanique, ce prélat espagnol s’était avisé bien tardivement de recueillir, entre autres traditions, les notations maya des divisions du temps, des directions cardinales, du ciel, de la terre, et ce qu’il prenait pour l’alphabet des Maya précolombiens, au total une quarantaine de signes ou groupes de signes qui donnaient la clef des datations, mais ne permettaient pas la lecture de la moindre phrase ou même de la plus courte des inscriptions.
La question n’a guère évoluée depuis. Sur les sept cents signes sculptés, sur les deux cents signes figurant dans les quatre seuls manuscrits (codices) préservés, pas un seul n’a livré son secret avec quelque certitude. Chaque américaniste se vante de prêter un sens à tel ou tel glyphe ; l’alphabet prétendu ne fait qu’ajouter à la confusion ; et l’on se querelle savamment sur la signification de textes dont tous les éléments échappent, faute de la moindre inscription bilingue.

On n’en a pas moins échafaudé des théories plus nocives encore que l’aveu de l’ignorance, puisqu’elles ont induit les chercheurs sur de faux chemins. La plus funeste, qui a fait prime jusqu’à l’année dernière, 1977, fut d’affirmer que l’Amérique en général et les Maya en particulier ne doivent rien à d’autres continents, singulièrement à l’Asie, et que toute comparaison entre les arts, les idées, l’histoire de peuples séparés par le Pacifique doit être rigoureusement proscrite. Bel exemple d’aveuglement, car la clef était en Chine.

Comparaison avec la langue chinoise

Dès mon premier séjour au Mexique, je fus frappé par des analogies entre la langue des Maya toujours parlée au Yucatan et la langue chinoise. Avec l’aide d’un jeune sinologue, Wataru Okubo, je me suis attaché d’abord à une étude comparée des deux groupes de langues, monosyllabiques en leur essence, dotées de règles grammaticales absolument uniques au monde et se superposant jusque dans le détail de leurs particularités, celle par exemple de l’utilisation du même mot tantôt comme verbe tantôt comme substantif, selon sa place ou son rôle dans la phrase, ou la nécessité inéluctable de faire précéder un nom de nombre d’un spécificatif selon la catégorie des choses dénombrées.

Je fis des sondages lexicologiques qui, dans la démonstration d’une parenté de langues, ne doivent venir qu’en second lieu, la structure étant primordiale alors que le vocabulaire peut être emprunté en tout ou en partie. A ma propre stupeur, nombre de mots d’usage très courant sont identiques dans les deux groupes, ou, avec une sémantique (signification) d’une rarissime stabilité, ont connu des mutations dont les règles, dites règles phonétiques, sont généralement aisées à déduire et illustrées par des séries entières. Il est même rare qu’on rencontre deux idiomes différents aussi étroitement apparentés ; je me demande par quel manque de curiosité cette relation n’a pas été révélée depuis fort longtemps.

Hiéroglyphes chinois et hiéroglyphes maya

Une fois cet apparentement établi, je me suis demandé si, d’aventure car ce n’était pas l’objet de mon ambition, les hiéroglyphes maya n’avaient pas quelque affinité avec les hiéroglyphes archaïques chinois dont sont issus, au second millénaire avant notre ère, les caractères actuels, abstraits en apparence (les Orientaux y décèlent du premier coup le dessin concret, chien, porc, herbe, maison, que circonscrit la « lettre » ou idéogramme).

Les signes chinois archaïques, encore presque des hiéroglyphes, nous sont parvenus par milliers, inscrits, gravés sur des écailles de tortue où les devins écrivaient la question proposée et la réponse de l’oracle. On a dénombré ainsi trois mille signes semi-hiéroglyphiques au dessin le plus souvent clairement reconnaissable : le croquis d’une femme au ventre tout rond contenant le dessin d’un enfant se lit « être enceinte ». Mille cinq cents de ces glyphes résistent encore à l’interprétation, l’autre moitié me donnait un ample champ de comparaison.

Je commençai par mettre en parallèle les très rares signes maya au sens connu, grâce à Landa, et les homologues chinois : les dessins, manifestement, étaient apparentés, relevaient d’un même symbolisme. Car ni l’écriture chinoise originelle, ni, je puis l’assurer aujourd’hui, l’écriture maya classique ne sont purement pictographiques, mais elles recourent à un symbolisme souvent fort élaboré : ainsi le signe « nuage » s’écrit en chinois archaïque par le dessin d’un récipient suspendu au ciel, censé contenir l’eau de pluie ; une ligne courbe, sans doute l’éclair de l’orage qui apporte la pluie, rejoint le bas, la terre.

Le signe maya correspondant dessine deux ou trois rangées de récipients suspendus au ciel, d’où descend une ligne verticale s’achevant par une sorte de croix, l’éclair. La clef était trouvée. Il n’y avait plus qu’à poursuivre les parallèles, bien souvent excitants, tel celui d’un arc avec une boule comme projectile : les américanistes avaient lu « arc » ; il fallait lire « exorcisme », car, dit le Chinois — et, du reste, le Maya —, de même que l’arc projette au loin la balle, de même le sorcier projette hors du corps le mauvais esprit, proprement exorcise.

Première difficulté : établir un alphabet

Une fois constituée une « grille » sûre, je pouvais m’attaquer au texte du Codex de Paris, le manuscrit maya déposé à la Bibliothèque nationale et jadis présenté à Champollion en vain, bien sûr. Les récurrences, les variantes, le contexte permettaient peu à peu de déceler le sens des signes dont l’homologue chinois fait encore défaut ou fera toujours défaut, car les Maya ont complété en Amérique le fond commun évidemment rapporté de leur ancien habitat asien. Tel signe, par exemple, qu’on devra lire « flocons de coton prêts à être filés » et, par extension, « protection », a été imaginé en Amérique, car le coton, répandu au Nouveau Monde, était, à l’époque, inconnu en Asie.
Une fois tout cela au net, je pus faire table rase des théories élaborées à l’aveuglette par les américanistes : ils prétendaient diviser en deux groupes les signes dont le sens leur échappait. Nombre de signes maya sont entourés d’un cartouche, d’autres présentent un dessin nu. Les spécialistes ont décrété que les premiers sont des racines, les seconds — près de la moitié — devant être des affixes, suffixes ou préfixes, en effet nombreux dans la langue. Imagination pure, qui inspirait un classement des signes aujourd’hui aberrant et auquel je substitue un premier essai de classification selon la méthode chinoise qui recourt à des « clefs », signes de base qui, par des adjonctions, émettent toute une famille de glyphes.

Le pseudo-alphabet de Landa

Je pus de surcroît tirer parti, enfin, du pseudo-alphabet de Landa. Il s’était adressé à d’authentiques érudits, deux rois maya déchus ; ils ne parlaient guère l’espagnol, lui ne parlait pas le maya. Il leur demanda de transcrire l’alphabet ; cela ne voulait rien dire, ou si peu, pour un Maya. Ils inscrivirent sur ses notes des dessins-idéogrammes commençant par un phonème proche de la lettre espagnole ; ils en mentionnèrent même tout de suite trois différents pour « a », deux pour « b » ce qui aurait dû éveiller l’attention.
Dans le corps de ses explications confuses, Landa nous apprend à demi-mot que les glyphes peuvent aussi bien servir syllabiquement et que tel dessin, par exemple, se lit « ha » ce qui signifie « eau ». Il est vrai que, comme en chinois, les signes peuvent, dans certains cas, se lire phonétiquement. Ainsi, j’ai décelé que le dessin de « l’escargot », « ul » en maya, peut aussi se lire « -ul » en clytique, le possessif suffixé de la grammaire maya « son, sa, leur ». Il est même probable qu’à l’instar du Chinois d’aujourd’hui qui transcrit vaille que vaille les noms propres étrangers à l’aide d’une suite d’idéogrammes commençant chacun par le phonème voulu, les derniers Maya, selon l’exemple mentionné par Landa, aient fait usage parfois d’une transcription alphabétique.

Mais « l’alphabet » de Landa m’a servi d’autre façon. Livrant le premier phonème de l’idéogramme, il m’aidait à en découvrir le symbolisme. Tel le « pouma », à l’œil souligné par une courbe et surmonté d’une flamme : il notait « p » et se lira pacat « voir, regarder ».

Seconde difficulté : reconstruire les phrases

La seconde difficulté qu’affrontera le traducteur, même une fois déchiffrés les glyphes, sera de reconstruire les phrases. Faute de la moindre ponctuation, il faut se laisser guider par le sens, quelques signes de liaison, les répétitions, l’espacement de quelques groupes, l’agencement de ceux-ci selon les principes de la grammaire : en syntaxe maya, le déterminant vient avant le déterminé ; en écriture au résultat de mon décryptage le déterminant surmonte le déterminé.

La difficulté n’est pas moindre en chinois ancien dépourvu de ponctuation : aussi discute-t-on parfois le sens du Tao-To-king aux traductions fort divergentes. Les récurrences aidant, j’ai pu, dans la majeure partie des cas, trancher sans trop d’hésitation. L’avenir précisera bien des points et rectifiera des erreurs. Nous corrigeons encore les incertitudes des premiers égyptologues. Mais la voie est ouverte ; la meilleure preuve en est que j’ai pu décrypter tout le Codex de Paris et commencer le décryptage du Codex de Dresde et de celui de Madrid.

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L'ALERTE LAMBERT à Panthère
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