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SERGE BOUCHARD : SUGGESTIONS DE LECTURES

par corbeau, mardi 11 mai 2021, 23:19 (il y a 1073 jours) @ corbeau

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« Tu donneras vie aux barreaux de ta prison, tu t’évaderas par la fenêtre ouverte de ton imaginaire, rien ne peut t’empêcher de te recueillir devant une pierre humide, devant une clôture de broche, rien ne t’interdit de résister jusqu’au dernier coup d’œil. […] L’humain, au temps où il avait les yeux ouverts, a toujours vu les mille facettes d’une chose, les mille sens d’un mot, les mille visages des bêtes, les mille couleurs d’une plante, ainsi que les liens mystérieux qui unissent le fer à l’étoile, le brouillard à l’arbrisseau, la montagne à la mort, la mort au corbeau et le mélèze à l’enfantement. » Connaissez-vous Massassoit, le vieux sage de la nation wampanoag, Jean-Baptiste Faribault et Jean Baptiste Eugène Laframboise, ces aventuriers canadiens-français qui ont bâti l’Ouest américain, ou l’oncle Yvan, revenu de la guerre alors que plus personne ne l’attendait, ou la tante Monique de Santa Monica ? Saviez-vous qu’une vieille Honda était douée de la parole, qu’une grande tortue sacrée vivait sur le boulevard Pie-IX, qu’un camion des années 1950 avait des yeux, et que ces yeux pouvaient parfois être tristes ? Voilà quelques-unes des merveilles que l’on découvre ici, ainsi que mille autres, grandioses ou infimes, lointaines ou familières, cachées dans le passé que nous avons oublié, chez les humbles que nous n’écoutons plus, ou bien là, tout près, dans la nature qui nous entoure comme dans la ville que nous habitons, mais que notre modernité trépidante et notre obsession de la vitesse et de l’efficacité nous empêchent de saisir. Car pour les saisir, écrit Serge Bouchard, l’humain doit avoir « les yeux ouverts », c’est-à-dire des sens, un cœur, une intelligence et une mémoire capables de reconnaître la beauté secrète des choses, les joies et les souffrances quotidiennes qu’apporte à chacun, et particulièrement aux humiliés de ce monde, le simple fait de vivre, d’aimer, de vieillir. Après C’était au temps des mammouths laineux (2012), voici de nouveau une trentaine de petits essais écrits avec cet art qui est la marque unique de Serge Bouchard, le timbre même de sa voix : un art qui est à la fois celui de l’anthropologue, nourri par une attention passionnée aux visages et aux récits inépuisables des humains, et celui du poète, confiant dans les pouvoirs révélateurs de l’imagination et du langage.

Aussi en livre audio gratuit : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/livres-audio/105827/les-yeux-tristes-de-mon-camion-se...


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« C'est un récit nostalgique sans l'amertume, sans les regrets, que nous livre Serge Bouchard, qui a su bien vieillir, avec le courage de la lucidité et la douleur de la sensibilité. Avec l'indignation collée aux flancs aussi. Bouchard livre son récit de vie par petites tranches fines. » Josée Blanchette – Le Devoir « Il y a dans ce livre des pistes de questions qui sont formidables. C’est beau, c’est touchant. » Catherine Perrin Radio-Canada/Médium large « Un livre très précieux. » Catherine Lachaussée Radio-Canada/Ça me dit de prendre le temps « Cet ami des bêtes n'en est pas moins un " enseignant ", savant volontairement égaré à l'école primaire de la vie, cette vie dont il observe avec rigueur la plus infime des manifestations. Dans ce Mammouths, il est question de la vie, champ premier des sciences dites humaines, mais aussi de la mort. » Daniel Lemay – La Presse « Il y a des livres qui sont comme des amis. Le dernier livre de l'anthropologue Serge Bouchard, C'était au temps des mammouths laineux, est de ceux-là. Il est constitué de vingt-cinq chroniques d'humeur déjà parues à droite, à gauche entre 2004 et 2011. » Didier Fessou – Le Soleil « Des interrogations toujours pertinentes. Des textes absolument fascinants. » François Beauregard Temps libre / Radio Ville-Marie « Sur le ton de la confidence, l’écrivain anthropologue Serge Bouchard, un communicateur de talent, pose un regard sensible et lucide sur la vie et la société dans C’était au temps des mammouths laineux, un recueil de 25 essais dont la lecture fait beaucoup de bien. »Marie-France BornaisJournal de Québec « Vingt-cinq essais rassemblés comme des petits fossiles qui nous rappellent un monde vraiment pas si lointain, mais dépassé, beau, qui nous ramène à l’essentiel. » Bis Petitpas Radio-Canada/Petits pas et grandes pointures « Le livre de Serge Bouchard est fascinant » Guy A. Lepage – Twitter « Bouchard, toutefois, une fois n'est pas coutume, parle surtout de lui, et cela donne les pages les plus belles et les plus émouvantes de son œuvre. » Louis Cornellier – Le Devoir « Lire ces chroniques, c’est prendre la décision de penser à soi, redécouvrir l’Amérique et ses peuples, celle d’avant la Conquête et l’hégémonie anglophone. C’est s’attarder auprès d’hommes et de femmes qui ont connu des destins fabuleux. Peut-être aussi, et c’est le plus important, apprendre à voir et à regarder pour trouver un sens à la vie. » Yvon Paré – Progrès-Dimanche


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Il y avait parmi les Innus plusieurs Mathieu Mestokosho, des hommes magistraux, et autant de vieilles femmes parlantes, savantes et souriantes. Fut sauvé ce qui fut sauvé. Ils sont morts et elles sont parties. Mais il en reste quelque chose, une philosophie, des chansons, des sons, de la poésie. En 1970, jeune anthropologue, Serge Bouchard recueillait les propos de Mathieu Mestokosho, chasseur montagnais de la Minganie et du Labrador, décédé en 1980, presque centenaire. « Véritable retour dans le temps, les récits autobiographiques de Mathieu Mestokosho sont des épisodes de vie en rapport direct avec la nature nourricière, le sens de la communauté, la notion de partage et ces rites oubliés issus des grands espaces de neige. » Pascal Huot, Cap-aux-Diamants « Un formidable retour aux sources, consigné avant que cet univers traditionnel qu’évoque le vieux et sage chasseur innu ne soit balayé par une "immense faillite". Mathieu Mestokosho n’est plus. Reste sa voix. » Armelle Datin, Nuit blanche « L’homme moderne trouvera dans [ce livre] matière à renouer avec ses origines, et une occasion de se réconcilier avec un humanisme autochtone qui fait cruellement défaut dans notre monde contemporain. » Le Libraire


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Le livre que vous vous apprêtez à lire raconte la très grande marche d’un tout petit peuple, il refait à la fois le chemin de sa joie et son chemin de croix. Présente aux premières lignes du journal de voyage de Champlain, aujourd’hui aussi familière que mystérieuse, la nation innue vit et survit depuis au moins deux mille ans dans cette partie de l’Amérique du Nord qu’elle a nommée dans sa langue Nitassinan : notre terre.

Au fil des chapitres, vous allez accompagner le jeune anthropologue que j’étais au début des années 1970, arrivé à Ekuanitshit (Mingan). Vous le devinez, ces petites histoires sont prétextes à en raconter de plus grandes. Celles d’un peuple résilient, une société traditionnelle de chasseurs nomades qui s’est maintenue pendant des siècles, une société dont les fondements ont été ébranlés et brisés entre 1850 et 1950, alors que le gouvernement orchestrait la sédentarisation des adultes et l’éducation forcée des enfants. Ce récit commence dans la nuit des temps et se poursuit à travers les siècles, jusqu’aux luttes politiques et culturelles d’aujourd’hui.


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Bonne lecture!

:-)

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