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La hausse des droits de scolarité annoncée au Québec fait ré

par Jeromec, vendredi 20 octobre 2023, 16:44 (il y a 756 jours) @ Jeromec

La CAQ Franchememt impopulaire d'un océan à l'autre...


https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2019661/droits-scolarite-reaction-francophones-quebec

La hausse des droits de scolarité annoncée au Québec fait réagir dans l’ouest du pays

En Colombie-Britannique, des étudiants et des observateurs déplorent la décision de Québec de hausser les droits de scolarité pour les résidents d’autres provinces désirant étudier dans une université québécoise. La ministre de l’Éducation postsecondaire, Selina Robinson, souhaite quant à elle que le Québec fasse marche arrière.

En vertu de cette annonce, le gouvernement Legault imposera une hausse des tarifs de base à 17 000 $ par an pour les étudiants universitaires canadiens ne résidant pas au Québec, soit près de deux fois plus que les tarifs actuels.

Si Québec vise surtout les étudiants anglophones, à l’heure actuelle, la mesure touche aussi la vaste majorité des étudiants qui choisissent une institution francophone et qui n’ont pas droit à une exemption.

À lire aussi :
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Une hausse des frais de scolarité serait « catastrophique » à l’Université Bishop’s

Pour les francophones hors Québec, c'est sûr que ça va avoir un impact démesuré, juge Stéphanie Chouinard, professeure de science politique au Collège militaire royal du Canada.


Pour l’année scolaire 2022-2023, 15 000 étudiants en provenance d’autres provinces canadiennes ont fréquenté une université québécoise. De ce nombre, 17,5 % d'entre eux, soit 2626, fréquentaient un établissement francophone.

C'est une politique qui risque de changer la donne et de changer les calculs qui seront faits avec les mamans et les papas lorsqu'on regardera où on s'en va pour faire nos études postsecondaires.

Un obstacle supplémentaire
C’est un peu tôt dans le processus évidemment, les élèves n’ont pas encore fait leur choix, mais plusieurs voient ça comme un obstacle supplémentaire, confirme Alain Arbour, directeur de l’École Jules-Verne, à Vancouver.

L’école francophone, dont les élèves proviennent de différents milieux sociaux économiques, compte 72 élèves de 12e année. Au sein de la cohorte précédente, plusieurs ont poursuivi leur parcours à Polytechnique Montréal, tandis que d’autres sont allés à McGill et à Concordia.

Plusieurs veulent continuer en français. Avec l’éducation qu'ils ont faite ici en français, c'est une suite naturelle pour eux. Certains se tourneront peut-être davantage vers des programmes locaux en anglais. C’est ça que je trouve dommage.

Une citation deAlain Arbour, directeur, École Jules-Verne
À défaut de vouloir étudier en français, certains comme Jacques Blasset veulent pouvoir vivre dans cette langue.

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Même si McGill est une école anglaise, je veux être dans un environnement français, alors c’est énervant de ne pas pouvoir étudier au Québec, déplore l’élève de 12e année, qui démontre un intérêt pour l’informatique et le génie.

Jusqu’à vendredi, sa camarade Sophie Gandell comptait elle aussi soumettre une demande à McGill ou à Concordia, mais les coûts supplémentaires importants l’en ont dissuadé. En étudiant au Québec dans une université anglophone, l’adolescente espérait pouvoir conserver ses acquis en français.

C’est un peu discriminatoire, dit-elle. Ça va favoriser les personnes riches et je sais que ce n’était pas les intentions du gouvernement, mais à la fin de la journée, les gens qui ne peuvent pas payer ne peuvent pas étudier dans l’école de leurs rêves et c’est vraiment décevant.

La Colombie-Britannique inquiète
La ministre de l’Éducation postsecondaire de la Colombie-Britannique parle quant à elle d’une décision malheureuse. Selina Robinson s’apprête à suivre l’exemple de son homologue de la Saskatchewan et à écrire à la ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, Pascale Déry, pour faire part de ses inquiétudes.

Je pense que c’est [une décision] très problématique, a indiqué la ministre, en point de presse. Nous devons nous assurer que nous traitons tout le monde équitablement, peu importe leur province d’origine, et j’espère que le gouvernement québécois va reconsidérer sa décision.

Selina Robinson a aussi demandé une rencontre des ministres responsables de l’éducation supérieure à travers le pays pour discuter de la question.

Des exemptions à venir
Lors d’un point de presse, mardi, la ministre de l’Enseignement supérieur du Québec, Pascale Déry, a laissé entendre que des mesures sont envisagées pour les étudiants en provenance d’autres provinces qui souhaitent étudier en français dans une université québécoise.

Le but justement c’est de renforcer le réseau francophone, a-t-elle dit, affirmant vouloir se pencher sur la situation des étudiants d’autres provinces qui veulent venir étudier en français au Québec.

On va regarder ça, a-t-elle confirmé. Il y a évidemment des exemptions, les cohortes actuelles ne sont pas touchées par les mesures, le 2e et 3e cycle de recherche ne sont pas touchés par ces mesures-là. Les Français, les Belges, c'est le statu quo pour ces gens-là.


La ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry, a annoncé la semaine dernière des mesures pour rééquilibrer le financement des réseaux universitaires anglophones et francophones du Québec. (Photo d'archives)


L’attaché de presse de la ministre Déry soulignait aussi, mardi, que les programmes de génie, de médecine et de droit coûteraient toujours moins cher au Québec que dans les autres universités canadiennes. Le cabinet de la ministre n’est toutefois pas en mesure de préciser quand les mesures d’exemption promises seront présentées.

Pour la politologue Stéphanie Chouinard, l’anecdote est révélatrice. Ça nous indique que les francophones hors Québec, dans le calcul qu’a fait le gouvernement Legault, c'est un détail, finalement.

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