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MANIFESTATION du 1er MAI contre l'EMPOISONNEMENT COLLECTIF ?

par corbeau, samedi 01 mai 2021, 10:02 (il y a 1063 jours)

Les Québécois vont-ils manifester contre les multinationales qui leurs imposent un empoisonnement par les inutiles pesticides déversés dans les cultures?

Sous l’œil complaisant du Ministère de l’Agriculture et de l’Ordre des agronomes.

Les Québécois continueront-ils de rester stupidement indifférents devant ce véritable complot contre leur santé et leur environnement?


Écouter Louis Robert : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/plus-on-est-de-fous-plus-on-lit/ep...


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LOUIS ROBERT PERSISTE ET SIGNE

L’agronome lanceur d’alerte lève le voile sur les pressions indues de l’industrie des engrais et des pesticides dans son livre Pour le bien de la terre

Publié le 28 avril 2021
Marie-Claude Lortie
La Presse

Qui parle au nom des Québécois pour les défendre face aux grands vendeurs de pesticides, d’engrais chimiques et autres entreprises du monde agricole tournées essentiellement vers leurs intérêts financiers, au détriment de la santé de la terre et des humains ?

Pas grand monde, répond en substance Louis Robert, agronome le plus connu du Québec, dans un livre sans détour intitulé Pour le bien de la terre, publié ce mercredi aux éditions MultiMondes.

L’agronome Louis Robert

« Les entreprises qui proposent des produits fertilisants et des pesticides ont la mainmise sur une partie de notre agriculture », y écrit le lanceur d’alerte, dont le congédiement du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) a fait les manchettes en 2019.

Et c’est pourquoi elles n’apprécient pas quand des agronomes, comme lui, remettent en question l’utilité et le but de leurs ventes de milliers de tonnes de pesticides et de fertilisants aux agriculteurs de la province chaque année.

Pendant plus de 30 ans, au Ministère, Louis Robert a souvent vu ces commerçants faire pression pour qu’il n’exprime pas ses remises en question, que ce soit en passant par son ordre professionnel, l’Ordre des agronomes du Québec (OAQ), ou son employeur, le MAPAQ.

« Les représentants et lobbyistes embauchés par les compagnies d’intrants voulaient m’empêcher de faire mon travail », résume l’auteur.

Bien que leurs méthodes n’aient pas été de la plus haute intégrité, je retiens surtout du bilan de ces manœuvres que j’aurais pu espérer une meilleure défense, autant de l’OAQ que de la part du MAPAQ, puisque ces deux organisations sont mandatées pour défendre l’intérêt public.

Louis Robert, dans son livre Pour le bien de la terre

Avec des agronomes et des fonctionnaires qui écoutent ces vendeurs plus qu’ils écoutent la science, ces sociétés perpétuent un monde agricole où pesticides et engrais chimiques occupent une place trop grande pour le bien de la terre et de la collectivité, affirme l’agronome.

Donc, ceux qui devraient agir en « bergers », ceux qui devraient empêcher les loups d’entrer dans la bergerie et nous protéger, citoyens, contre ces commerçants cherchant la vente à tout prix - ils font leur travail, ce n’est pas surprenant, précise M. Robert -, eux, ne font pas leur boulot.

Et si le MAPAQ et l’OAQ ne tiennent pas tête aux vendeurs, l’Union des producteurs agricoles, elle, ne critique pas plus l’industrie qui lui vend pourtant toutes sortes de choses qu’elle pourrait remettre en question. Et quoi qu’il en soit, elle défend ses membres, et personne d’autre. Pas la collectivité.

Donc, personne ne parle au nom de la population pour mettre un frein aux intérêts commerciaux et corporatistes.

Et l’agronome en fait la démonstration avec de nombreux exemples racontés en 149 pages qui se lisent comme une sorte d’Agriculture-gate bien ficelée, où la source plus du tout anonyme ouvre son carnet de notes au grand complet.

On y apprend notamment que les pressions pour le faire taire ne datent vraiment pas du scandale autour de son congédiement. Certes, il y a trois ans, il s’est particulièrement insurgé contre les efforts de l’industrie pour bloquer la publication des résultats d’une étude financée par les fonds publics affirmant que les pesticides néonicotinoïdes, aux effets dévastateurs sur les insectes pollinisateurs, n’amélioraient pas les rendements de la culture du maïs et du soja. Et étaient donc… inutiles. Et tout cela a mené à son congédiement (il a plus tard été réembauché).

Mais déjà, dans les années 1990, ses patrons recevaient des lettres de l’industrie se plaignant de ses positions, exprimées dans les conférences ou les médias.

Il raconte qu’en 2009, il a dû annuler une conférence à 15 minutes d’avis, à la demande de son patron. Il s’apprêtait à parler de l’usage — excessif — de phosphore dans la culture du maïs. Un engrais non renouvelable, qu’on devrait conserver précieusement, mais qu’on surconsomme et qui déborde des champs pour aller polluer les cours d’eau, ce qui cause notamment les fameuses algues bleues toxiques.

« Mon patron m’a sommé de me désister, sans quoi je serais muté dans un bureau éloigné du Ministère (Grandes-Bergeronnes, sur la Côte-Nord) et affecté à des tâches administratives. »

« La plupart du temps, quand les lobbyistes entendaient parler d’une conférence ou de la publication d’un texte susceptible de les gêner, ils le soulignaient au sous-ministre, qui transmettait le message à ses subalternes, pour qu’on me rappelle à l’ordre », écrit l’agronome.

Le portrait de la situation dressé par M. Robert est affolant. Ça se passait à l’abri des regards, raconte-t-il en entrevue. « Les bergers laissent la porte ouverte aux entreprises. »

En plus d’user de moyens de pression directs, l’industrie a ses représentants dans toutes sortes d’instances qui devraient être neutres, rappelle-t-il. Et les agronomes, qui doivent prescrire les intrants, sont aussi payés par les entreprises qui les produisent, un conflit d’intérêts énorme, sur lequel M. Robert revient souvent, car il ne peut comprendre que l’OAQ l’accepte encore.

L’agronome dit ne pas vouloir faire le procès de quiconque et croit à la possibilité que ces acteurs et institutions recommencent à jouer leur rôle. Il a même de bons mots pour son ministère, qui lui a « permis de se réaliser comme agronome ».

Mais il était temps de tirer la sonnette d’alarme. Et surtout, dit-il, de poser un diagnostic, ce qui est toujours nécessaire avant de chercher les solutions.

Car l’influence de l’industrie des intrants empêche le Québec d’évoluer vers une agriculture plus saine, plus propre.
Et plus cohérente financièrement, aussi.

Actuellement, la population paie des factures qu’elle ne devrait pas payer, note l’agronome.

Le nettoyage des effets de la pollution des cours d’eau par les excès de phosphates, par exemple.

Ou alors les paiements versés aux agriculteurs pour l’utilisation de produits dont ils n’ont pas réellement besoin, comme certains pesticides qui n’améliorent ni les rendements ni les revenus agricoles.

Saviez-vous que, l’an dernier, les mécanismes d’assurance de la Financière agricole ont permis à des producteurs de grains québécois de se faire rembourser pour l’utilisation de glyphosate, herbicide amplement montré du doigt pour ses effets néfastes sur la santé humaine ? Ils s’en sont servi pour uniformiser leurs champs, avant la récolte, parce que des anomalies causées par la température rendaient la maturité du grain trop variable.

Puis, Louis Robert veut que la population sache que ce n’est plus nécessaire de payer pour plus de recherche. On n’en manque pas, précise-t-il.
Elle existe et elle indique clairement aux agriculteurs quoi faire.

Ce qui manque, ce sont des agronomes, des cultivateurs et des fonctionnaires qui ont le courage de passer outre aux pressions des vendeurs de pesticides et d’engrais pour défendre les intérêts des gens et de la terre, afin de cheminer vers un avenir agricole plus propre, plus humain, plus juste, plus intéressant et plus sain.

In https://www.lapresse.ca/actualites/2021-04-28/louis-robert-persiste-et-signe.php


P.-S. À quelque chose malheur est bon, dit le proverbe. Cet empoisonnement collectif permet d’engraisser les cols bleus de l’industrie agro-chimique des USA et leur permet de s’acheter de gros camions F150 qui font prospérer leur industrie du pétrole. Sans oublier, tous les investisseurs qui en profitent.
Les Québécois, toujours de bonnes poires prêtes au sacrifice
.

;-)

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