Les oubliés...
Sur cette page qui se flétrit comme une peau de chagrin
J’ai vu des gens meurtris derrière des mots effacés
Métamorphosés en cris profonds, lancés en vain
Et tombant dans le vide, par tant d’efforts lassés
Sur le parchemin animé de nombreuses lignes de vie
S’enroulant d’un coup sur l’élan d’un éteignoir
Les épis foisonnent pourtant, en cette fin d’après-midi
Que l’on voudrait faire durer, à l’arrivée de l'hâtif soir
Le temps fait son œuvre, fossoyeur implacable
Emportant avec lui ces fleurs à l’allure frêle
Qui savent pourtant orner encore nos tables
Lors des repas où les générations se mêlent
Avec encore tant d’éclat dans les yeux
Ils nous charment de leurs exploits et anecdotes
Et nous comblent de leur amour si généreux
Pourquoi n’y voir que des vieux qui radotent?
Je les ai entendus gémir, entassés dans des mouroirs
Abandonnés, secoués et balayés comme des brindilles
J’ai pleuré avec eux et ai pu contempler, dans le miroir
Leurs si belles âmes, qui plus que jamais brillent
Les oubliés...
Et bien...ce poème n'est pas à oublier.
Très jolie.
M.
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Comme plusieurs le disent… « On ne se bat pas contre la noirceur, on ouvre simplement la lumière ».
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Les oubliés...
Et bien...ce poème n'est pas à oublier.
Très jolie.
M.
Merci Michel.
À ne pas oublier, en effet, surtout du fait qu'un jour ou l'autre, nous y passerons...
Les oubliés...
merci baryton de tant de subtilité bien à toi naudius
Les oubliés...
merci baryton de tant de subtilité bien à toi naudius
Merci, naudius, de votre appréciation bien sentie.