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Quelle lignée davidique ? Quelle lignée davidique !

par panthère58, mercredi 01 mars 2017, 21:23 (il y a 2774 jours) @ panthère58

:-) Je le dis en interrogation, de sérieux doutes, ou en exclamation, de façon sarcastique.

Quelle lignée davidique ?

P(3)58 : J’ai utilisé le format de poche de chez Gallimard, Collection Folio Histoire

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© 2001

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© 2002 Éditions Bayard, traduction française

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Format poche chez Gallimard, Collection Folio Histoire N°127
554 pages

Israel Finkelstein : Dirige l’Institut d’archéologie de l’université de Tel-Aviv ; il est coresponsable des fouilles de Megiddo.

Neil Asher Silberman : Est directeur historique au Centre Ename pour la présentation de l’archéologie et de l’héritage public de Belgique.

Extraits sur la lignée davidique :

1. p.201 : David et Salomon ont-ils existé ? Des historiens de la Bible comme Thomas Thompson et Niels Peter Lemche, de l’université de Copenhague, et Philip Davies, de l’université de Sheffield, que leurs détracteurs surnomment les « minimalistes bibliques », n’ont en effet pas hésité à déclarer que David et Salomon, la monarchie unifiée, en réalité l’entière description biblique de l’histoire d’Israël, n’étaient rien de plus que des montages idéologiques, habilement élaborés, effectués par les différents cercles sacerdotaux de Jérusalem, durant la période postexilique, voire hellénistique. D’un point de vue purement littéraire et archéologique, certains arguments plaident en faveur des minimalistes.

2. pp.202-203 : Pourtant, au cours de l’été 1993, sur le site biblique de Tel Dan, au nord d’Israël, on a découvert un fragment d’objet destiné à changer à jamais la nature du débat. Il s’agit de l’inscription dite de la « Maison de David ». […] Écrite en araméen, qui était la langue des royaumes de Syrie, elle fait le récit détaillé de l’invasion d’Israël par un roi araméen, dont le nom n’est pas spécifiquement mentionné sur les fragments retrouvés jusqu’ici. Mais nul ne conteste qu’il s’agi[sse] de l’assaut mené par Hazaël, roi de Damas, contre le royaume nordiste d’Israël, aux alentours de l’an 835 av. J.-C. Cette guerre eut lieu à l’époque où Israël et Juda s’étaient scindés en deux royaumes différents. Elle se termina par la défaite sanglante de l’un comme de l’autre. Cette inscription témoigne de la renommée incontestable dont jouissait encore la dynastie davidique au moins un siècle après le règne du fils de David, Salomon.

3. p.204 : De toute évidence, la maison de David était connue dans la région. Cela authentifie la description biblique d’un personnage portant le nom de David, qui aurait fondé la dynastie des souverains judéens ayant régné sur Jérusalem. La question que nous devons nous poser à présent ne concerne donc plus la simple existence de David et de Salomon. Nous devons considérer si les preuves archéologiques confirment la description enthousiasme que nous fait la Bible des splendides victoires militaires de David et des gigantesques constructions entreprises par Salomon.

4. p.208 : Si l’on se fonde sur l’étude archéologique, jusqu’à l’époque de David et de Salomon, et même au-delà, la population sédentaire de Juda était très minime ; le royaume état isolé, très marginalisé ; la contrée n’avait aucun centre urbain digne de ce nom ; elle manquait de la hiérarchie habituelle : hameaux, villages, villes. L’image que l’on se fait de Jérusalem à l’époque de David, et davantage encore sous le règne de son fils Salomon, relève, depuis des siècles, du mythe et de l’imaginaire romanesque.

5. p.219 : Comme nous l’avons vu, Juda, patrie de David et de Salomon, était passablement sous-développé à l’époque – et on n’y trouve aucune preuve de la prospérité d’un vaste empire. […] Nous savons à présent qu’une datation complètement erronée est responsable des prétendues preuves archéologiques de l’extension des conquêtes de David et de la grandeur du royaume de Salomon.

6. p.222 : Il n’y a pas lieu de douter de l’existence historique de David et de Salomon. En revanche, il y a de fort bonnes raisons de remettre en question l’étendue et la splendeur de leur royaume. En l’absence d’un vaste empire, en l’absence de grands monuments, en l’absence d’une magnifique capitale, quelle pouvait être la nature du royaume de David ?

7. p.223 : Une société aussi réduite et isolée devait naturellement être encline à célébrer le souvenir d’un chef aussi exceptionnel que David, d’autant plus que ses descendants ont continué de régner à Jérusalem tout au long des quatre siècles suivants.

8. p.223-224 : Le fait que le deutéronomiste utilise la monarchie unifiée comme instrument efficace de propagande politique, prouve qu’à l’époque le souvenir des règnes de David et de Salomon sur une partie non négligeable des hautes terres du centre était encore vivace et largement répandu.

9. p.226 : Nous venons de le voir, la réalité historique du royaume de David et de Salomon diffère considérablement de l’histoire qui nous est contée.

10. p.232 : Comme nous l’avons vu, aucune preuve archéologique ne plaide en faveur de l’existence historique d’une grande monarchie unifiée, centrée autour de Jérusalem, gouvernant l’ensemble de la terre d’Israël.

11. p.245 : Et il n’existe toujours pas de preuve archéologique – malgré les descriptions bibliques de son exceptionnelle grandeur – que Jérusalem, à l’époque de David, de Salomon et de Roboam, fût rien de plus qu’un modeste village de montagne. […] Pour parler simplement, Juda était encore économiquement marginal et « attardé » tandis qu’Israël prospérait.

P(3)58 : Israël, à cette période, autour de 900 ans av. notre ère, c’est le royaume des hautes terres au Nord. Juda, Jérusalem, c’est la lignée davidique plus au Sud.

12. p.250 : Contrairement à ce que conte la Bible à propos du vaste empire de David et de Salomon… le Sud ne possédera pas d’État digne de ce nom avant deux bons siècles.

13. p.288 : Du point de vue archéologique et historique, la nouvelle datation de ces cités dites « salomoniques »à la période des Omrides a des implications considérables. L’unique preuve archéologique qu’il y eût jamais une monarchie unifiée régnant à partir de Jérusalem s’envole en fumée ; cela sous-entend que politiquement, David et Salomon ne furent guère que des chefs de clan dont le pouvoir administratif local, s’étendait uniquement sur la région montagneuse qu’ils contrôlaient. Plus important encore, cela prouve qu’en dépit de l’insistance biblique sur le caractère unique d’Israël, le royaume qui émergera dans le Nord au début du IXe siècle av. J.-C. était d’un type tout à fait répandu dans le Proche-Orient de l’époque.

14. p.291 : Nous avons déjà mentionné comment les ressources limitées et la population clairsemée de Juda n’auraient pas permis à David de conquérir un aussi vaste territoire, ni à son fils Salomon de l’administrer.

15. p.295 : L’« israélité » du royaume du Nord fut, à bien des égards, une conception de la monarchie judéenne ultérieure.

16. p.296 : Plus le passé d’Israël avait été prospère, plus la Bible couvre ses rois de mépris et d’abjection. […] Omri et ses successeurs se sont attiré la haine de la Bible précisément en raison de leur force, précisément parce qu’ils étaient parvenus à transformer le royaume du Nord en un pouvoir régional d’envergure, qui faisait de l’ombre à ce pauvre royaume de Juda au sud, marginal et rural. De songer que des souverains israélites, qui avaient osé frayer avec les nations, épouser des étrangères et se construire des sanctuaires et des palais de style cananéen, étaient parvenus à la prospérité, était à la fois insupportable et impensable. En outre, du point de vue de la monarchie tardive judéenne, l’internationalisme et l’ouverture d’esprit des Omrides étaient gravement fautifs.

17. p.353 : Comme nous l’avons mentionné, les explorations de terrain indiquent que jusqu’au VIIIe siècle av. J.-C., la population des hautes terres de Juda ne représentait que le dixième de celle des hautes terres du royaume nordiste d’Israël. […] David, Salomon et les membres suivants de la dynastie davidique régnèrent sur une région rupestre, isolée, marginalisée, qui ne présentait aucun signe apparent de richesse ni d’administration centralisée.

18. p.357 : Nous pouvons supposer que, dans les parties les plus reculées du territoire d’Abdi-Héba, l’autorité devait être détenue soit par les hors-la-loi comme sous le nom d’Apirou, soit par les Shosou, au mode de vie proche de celui des Bédouins, soit par des clans indépendants.

La capitale d’Abdi-Héba, Urushalim, était une petite place forte de montagne, située sur la corniche sud-est de l’antique Jérusalem qui deviendra plus tard la cité de David.

19. p.358 : Du personnage historique de David, nous ne pouvons rien dire de précis. On ne peut toutefois s’empêcher de noter l’étrange similitude entre ces Apirou de mauvais aloi, dont les bandes menaçaient Abdi-Héba, et les récits bibliques d’un hors-la-loi nommé David, qui, avec ses hommes, parcourait les montagnes d’Hébron et le désert de Judée. Que David ait ou non conquis Jérusalem – dans un audacieux raid rappelant le style des Apirou décrit par les livres de Samuel – , il n’en demeure pas moins que la dynastie qu’il y établit ne changera guère les formes du pouvoir dans les hautes terres mrédionales.

P(3)58 : Ma conclusion serait que la « Maison de David » ferait référence à l’Égypte pharaonique. Sinon, ça fait pitié comme lignée pour le Grand Monarque, si GM il y a. Dans mon livre, Pharaon !

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MONARCHIE FRANÇAISE (ajout) : Pourquoi la lignée davidique et le christianisme comme intermédiaires ?

Complément Surprenant VOR160702 :
http://www.orandia.com/forum/index.php?id=137695

Extrait :

LA BASILIQUE SAINT-DENIS

Située en France, à environ 6 km de Paris, la Basilique St-Denis est considérée comme la nécropole des rois de France. La basilique contient les tombes de 42 rois de France ainsi que quelques autres membres de la famille royale pour un total de 70 gisants royaux dont un tombeau est encore vide. À qui est destiné ce tombeau ? Si on en croit l'écriteau sur la dalle de pierre qui s’y trouve, ce tombeau est dédié au futur grand roi. Curieusement, dans tous les reportages traitant de St-Denis, il n'est jamais fait mention de ce tombeau vide. Est-ce qu'il est réservé pour le Grand Monarque? Lorsqu'on regarde de plus près l'histoire qui entoure cette basilique, on y trouve des trésors d'une richesse insoupçonnée.

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La Basilique St-Denis est la première cathédrale de style gothique en France. En opposition au style roman plus sombre et d'allure plus écrasée, l'architecture gothique est plus élancée, légère et laisse pénétrer la lumière à travers ses splendides vitraux. La rosace de St-Denis est composée des douze signes du zodiaque. Étrange de retrouver de l'astrologie dans une église ! Sur les portes on retrouve aussi les symboles des signes astrologiques. Les tombeaux des rois à l'intérieur de la basilique ont une allure qui rappelle étrangement les sarcophages égyptiens. Saint-Denis est le saint patron de la France. Alors que Jeanne d'Arc en est la sainte patronne. Lors des guerres contre les Anglais, le cri de ralliement des Français était : Mont-joye Saint-Denis. On peut retrouver cette phrase sur un des murs en face du Château Frontenac à Québec en souvenir des patriotes.

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L'ALERTE LAMBERT à Panthère
http://www.orandia.com/forum/index.php?id=206908

P(3)58

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