Lauberivière : une « bombe à retardement » dans Saint-Roch
Lauberivière : une « bombe à retardement » dans Saint-Roch
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1790095/lauberiviere-saint-roch-quebec-itinerance-...
Olivier Lemieux
2021-05-03 | Mis à jour aujourd’hui à 10 h 19
Des résidents de Saint-Roch disent craindre pour leur sécurité depuis l’inauguration des nouvelles installations de Lauberivière sur la rue du Pont, l’hiver dernier.
"La police est dépassée malgré les bonnes intentions", a déploré Simon Gauthier lors de la séance du conseil municipal, lundi soir.
Le résident de Saint-Roch a profité de la période de questions des citoyens pour décrire le quotidien du voisinage depuis le déménagement du refuge pour sans-abri dans le quartier.
"On ne parle pas de niaiseries comme du flânage ou de la consommation de drogue ou d’alcool", a-t-il précisé. "Je parle de vandalisme, de vol et d'intimidation".
C’est une situation de bombe à retardement. Si la Ville ne fait rien, ça va exploser.
Une citation de :
Simon Gauthier, résident de Saint-Roch
Des propos appuyés par Jaime-Kate Woo, copropriétaire du restaurant Wok N Roll sur le boulevard Charest.
Un homme fouille dans une poubelle de la rue Saint-Jean à Québec.
Un homme fouille dans une poubelle de la rue Saint-Jean l'hiver dernier (archives).
Photo : Radio-Canada / Carl Boivin
"En ce moment, il y a des gens malades, des pushers et des personnes agressives qui passent. Nous sommes sur nos gardes en tout temps."
"On fait tout ce qu’on peut"
Le maire Labeaume a admis être au courant de la situation. Il a même passé une partie de la journée de vendredi dernier dans le quartier afin de prendre la mesure de la problématique sur le terrain.
Il y a des itinérants à Québec. On ne peut pas les mettre dans un camion et aller les porter aux portes de la ville.
Une citation de :
Régis Labeaume, maire de Québec
"On fait tout ce qu’on peut", a répondu Régis Labeaume aux citoyens. "Je veux dire à tous ceux et celles qui habitent autour de Lauberivière que l’on comprend très bien leur problème."
Des discussions sont en cours avec le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) et la direction de Lauberivière.
Le maire Labeaume envisage notamment d’embaucher des travailleurs de rues pour interagir directement avec la clientèle vulnérable du refuge.
"On doit servir et aider ces gens-là qui sont dans la rue", a-t-il répété