Je me demandais justement ce qu'il pensait et aurait à dire de cette situation. Me voilà bien servi. Encore une belle synchronicité.
Je vous fais une confidence. Hier soir, à l'occasion d'un dîner avec des amis au resto, l'une de nos amies a glissé, lors de la conversation : "Je pense que cette mobilisation étudiante n'est que la pointe de l'iceberg. C'est l'élément déclencheur d'un grand mouvement réformiste ayant pour toile de fond le débat sur le financement de l'éducation". J'ai tout simplement acquiescé avec un large sourire. Je sais que cette constatation est revenue à quelques reprises dans notre temple du bon goût. C'est juste que j'ai été agréablement surpris de l'entendre d'une personne qui ne m'avait jamais habitué à de tels propos auparavant. Très intéressant !
Voici un lien en rapport avec la hausse des droits de scolarité, question de faire contrepoids à la campagne de désinformation du Ministère de l'Éducation.
]]>Ça résume bien ma pensée...
On me suggère de vous transmettre ceci:
]]>Serge Longval, Longueuil
Il y a un Serge Longval sur Vigile.net qui a des airs de famille.Est-ce le même ?
Oui
Serge Longval, Longueuil
Il y a un Serge Longval sur Vigile.net qui a des airs de famille.
Est-ce le même ?
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Ça, c’était bon pour ma génération, alors que les jeunes d’aujourd’hui sont nés pour le bonheur.
Pas certain, Serge, qu'ils soient nés pour ça. Étant souvent nés avec l'esprit du moindre effort, qu'on leur apporte les choses tout cuit dans le bec à leur moindre caprice, ils se heurtent ici au fait que tout ne marche pas toujours aussi facilement dans la vie réelle par rapport à celle de leur enfance dorée. Leur bonheur, ils pensent le trouver dans l'accumulation de cellulaires, d'ipads, d'ordinateurs, de chars surpuissants, de tv 3d et autres gadgets modernes, dans les sports extrêmes et la recherche de sensations fortes, dans l'alcool, la vitesse et la drogue...
Heureusement, ils ne sont pas tous comme ça et certains ont encore été éduqués avec un certain sens de l'effort de volonté et des valeurs moins grossières et moins égocentriques que celle du matérialisme outrancier. Il y a d'ailleurs fort à parier que ce ne sont pas ces derniers que l'on va retrouver en tête des manifestations et des casses contre la hausse des frais de scolarité. Eux, au contraire, souhaitent le plus souvent reprendre au plus vite leurs études.
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J’en ai assez que le gouvernement libéral et certains « vieux » traitent les étudiants comme des parasites !!!
Lu aujourd’hui, hier, avant-hier, et depuis trop longtemps : «j'estime qu'ils (les étudiants) doivent faire leur juste part ! C'est assez les caprices de ces jeunes bébés gâtés ! »
En tout respect pour ce point de vue à mon sens dépassé, je ne puis souscrire au discours du type misérabiliste tel : « dans mon temps, j’ai lavé des planchers pour pouvoir aller à l’école et je ne comprends pas pourquoi les jeunes ne devraient pas faire de même ». Ou bedon : « quand j’étais jeune, j’ai porté des commandes de la "grocerie", en hiver, sur un bicycle, à moins 20 degrés, pis j’avais même pas les moyens de me payer des mitaines ! » ;o)
Cela me fait penser à ce que j’ai vécu en tant que responsable d’un service public qui devait appliquer la convention dont « l’épaisseur » était égale au contenu de plusieurs articles qu’elle recélait.
Nous travaillions dans un milieu qui devait offrir des services seize heures/jour avec des horaires fractionnés couvrant le matin, midi, soir, week-end, période des Fêtes et tutti quanti. Lorsque j’essayais d’établir un certain équilibre entre les employés afin de pouvoir offrir des plages de travail les plus équilibrées possible en faveur des jeunes, les plus vieux qui par hasard étaient les plus syndicalisés, refusaient de modifier un tant soit peu leur choix. Ils répondaient aux plus jeunes : Nous aussi on en a mangé de la m… pis on n’en est pas mort ! Vous ferez pareil quand vous aurez acquis plus d’ancienneté, etc.
Déjà, je m’interrogeais sur la nécessité de référer à la misère que l’on avait vécue pour faire vivre aux jeunes ce que c’était « dans notre temps » ?
Je croyais ces temps révolus. Or, à la lecture de certaines réactions des « plus vieux d’aujourd’hui », je retrouve la même mentalité du « on a mangé notre pain noir, pis c’est à votre tour de le faire ! »
Cessons de vouloir faire porter aux jeunes nos frustrations. Cessons de dire aux étudiants qu’ils sont des enfants gâtés. Ce ne sont pas les voisins qui les ont élevés. C’est nous. C’est nous qui leur avons transmis les valeurs (ou les non-valeurs) qu’ils mettent maintenant de l’avant. S’ils sont gâtés, individualistes, égocentriques, etc., c’est que nous avons manqué à notre devoir d’éducation.
J’ai fait mes études collégiales et universitaires alors que je travaillais plus de quarante heures/semaine. Faudrait-il que les étudiants d’aujourd’hui soient obligés de passer par là pour que je me sente confortable dans mes choix passés ?
Pourquoi dire non aux demandes des étudiants alors que le taux de décrochage scolaire au secondaire atteint des proportions épidémiques ? Pourquoi vouloir leur imposer les sacrifices que nous nous sommes imposés ou pis encore que l’on nous a imposés alors que nous n’étions pas conscients qu’il était possible de procéder autrement ?
« Dans mon temps », le gros téléphone noir à roulette (pour ceux qui y avaient accès) était accroché au mur et la ligne était partagée avec un ou plusieurs abonnés. Aujourd’hui, quand je veux communiquer avec mon petit-fils, je lui envoie un texto qu’il reçoit instantanément où qu’il soit.
La technologie a évolué, mais quand je lis ce que pensent bon nombre de bb sur des sujets d’actualité (je fais allusion aux baby-boomers, là), je suis déçu de constater que leur manière de penser est restée figée dans le temps.
Réveillons-nous, sur ce plan comme sur beaucoup d’autres, car nous ne sommes plus nécessairement une référence pour les jeunes. C’est triste, mais c’est une réalité avec laquelle nous allons devoir composer de plus en plus. Les jeunes adultes d’aujourd’hui vivent une réalité autre, et un avenir différent les attend. Ils créeront leur environnement à leur image, tout comme on l'a fait. Tout comme ceux qui nous ont précédés l'ont aussi fait.
Ce que je leur demande comme « juste part » est d’étudier sérieusement dans l’espoir qu’ils apportent une meilleure contribution que nous à la venue d’une société plus juste pour tout le monde. Pour tout dire, je préfère que mes impôts servent à la gratuité scolaire plutôt que d’être dépensés à l’achat de produits militaires ou à l’engraissement de compagnies multimillionnaires et multinationales.
Surtout, je suis bien conscient que je n’ai pas de leçon à donner aux jeunes étudiants d’aujourd’hui.
Pourquoi ?
Parce que je suis d’un peuple qui accepte de laisser exploiter les plus démunis de ma société en leur donnant une pitance afin qu’ils se taisent.
Parce que je suis d’un peuple qui méprise ouvertement ses enfants en temps de crise alors que je devrais les appuyer.
Parce que je suis d’un peuple qui accepte qu’on les matraque tout comme j’accepte de me faire matraquer par la propagande gouvernementale.
Parce que je suis d’un peuple qui tolère un « chef des tas » corrompu et qui lui donne son appui dans les sondages pour l’encourager à continuer.
Parce que je suis d’un peuple qui envoie son argent dans les poche$ des puissant$ de ce monde en retour de job$ subventionné$ qui n’existeront plus dès que le seuil de profit$ ne sera plus satisfaisant pour le capitali$me sauvage.
Parce que je suis d’un peuple qui ne se révolte pas lorsque des élus démissionnent avec "prime de séparation" à l’avenant pour se retrouver dans un poste taillé sur mesure, en remerciement pour faveurs obtenues ou à obtenir par de puissantes compagnies minières et autres.
Parce que je suis d’un peuple qui accepte béatement que l’on pille sa caisse de retraite pour un montant de 40 milliards et qui par la suite va chercher l’argent dans les poches de ses enfants pour rétablir les finances de l’État.
Bref, parce que je suis né pour un petit pain, parce que j’ai peur de le perdre, car on m’a convaincu que c’était ma destinée !
Ça, c’était bon pour ma génération, alors que les jeunes d’aujourd’hui sont nés pour le bonheur.
Ouvrons-leur notre cœur pour les aider à atteindre ce but.
Aurions-nous peur qu’ils aient des courages que nous n’avons pas eus ?
En fait, de quoi avons-nous peur au juste ?
Serge Longval, Longueuil
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