Samedi...

Le coeur a ses raisons que la raison ignore.
On nous vante les vertus du coeur et cela a bien été compris.

Les drames qui nous affectent sont relayés de façon à "flatter" nos émotions, télé, radio, journeaux ressassent le tragique en s'adressant davantage à nos affects qu'à notre raison.

A tel point que l'on ne cherche pas tant à comprendre qu'à se rassurer.
Ces "fous" ne font pas partie de notre humanité.

Il nous faut des explications devant l'incompréhensible car nous ne pouvons laisser cet abîme de doute nous envahir.
Vite donnez-nous notre explication quotidienne qui nous rassure et comble cette incertitude et cet inconnu auxquels nous ne pouvons nous résoudre.

Face à l'abominable nous ne pouvons que nous renforcer dans le bien, le beau, le vrai.
Afficher une distance implaccable d'avec ces "forces" mortifères qui veulent nous anihiler.

Et avoir une pensée pour ces âmes envolées et celles des parents qui pleurent.

Il semble bien que ce soit le jeu actuel relayé et stimulé par les médias.
Dans de telles situations, ils tendent à amplifier le côté émotionnel au lieu d'aider les gens à prendre du recul.

Ces "fous" font pourtant partie de notre humanité et leur folie en est la probable conséquence de la déshumanisation, de la robotisation de la société. Un zombi ou un robot n'a pas de conscience et peut tirer sur tout ce qui bouge. Des conspirationnistes suspectent fortement les jeux de guerre (dont certains seraient financés par l'armée américaine) comme l'une des causes principales du décervelage de ces nouvelles machines à tuer qui au départ sont pourtant des êtres humains à part entière. Cependant, dans la société moderne, nous pouvons trouver bien des causes de la déshumanisation.

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François

https://nouveau-monde.ca/

Votre réflexion en rejoint une que je voulais un peu partager ici.

La question de la dualité, ce qui est bon ce qui est mauvais, ce qui est pur ce qui est impur, ce qui est vrai ce qui ne l'est pas, ce qui est divin ce qui est démoniaque. Le Tao a une belle image à propos de cela.

La réaction ordinaire, ou celle qui parait louable, c'est de se distancer de tout ce qui nous apparait noir, de jeter le blâme au "côté obscur de la force", et refuser de s'y identifier.

C'est bien cela que l'on fait quand on jette le blâme sur le côté sombre des autres ou ce qui nous apparait tel), c'est qu'on s'attribue la blancheur et la lumière pour soi, avec le besoin de se rassurer qu'on tient bien les ténèbres à l'extérieur.

Mais avec tous les scandales actuels, et les cortèges de tuerie et de misères, on ne peut plus faire semblant qu'on ne participe pas à kek part au dark side. Il fait partie de nous, il est en nous, et il faut le reconnaitre. La fraternité de l'humanité va jusque là. Le véritable amour des ennemis, c'est d'abord ce que l'on fait avec ce que l'on n'ose pas voir en soi.

Le salut n'est pas tant dans le geste de se séparer de cette partie de soi, ce qui crée des divisions et des effets rebound d'autant plus grands que l'on veut être purs, mais de l'intégrer et la transmuter