Les 12 travaux de Valérie Plante...

par Jeromec, jeudi 07 décembre 2023, 15:24 (il y a 708 jours) @ Jeromec

1 Travail des Itinérant sans l'aide de la CAQ (trop occupée à engraisser les ti-amis du Parti comme Charles $iroi$ tu t'occuperas...)

https://www.journaldemontreal.com/2023/12/07/valerie-plante-et-les-itinerants-qui-ne-se...

Jeudi, 7 décembre 2023 00:00

MISE À JOUR Jeudi, 7 décembre 2023 00:00

Je conviens sans peine qu’il ne doit pas être facile d’être mairesse ou maire d’une grande ville.

Des itinérants en nombre croissant, à l’hygiène déficiente et dégageant des odeurs incommodantes, parfois porteurs de punaises, entrent dans les bibliothèques publiques, y tombent souvent endormis.

Les autorités montréalaises envisagent de permettre leur expulsion de ces lieux, voire de leur imposer des amendes (ils paieraient comment?).

Pardon?
Aussitôt, tollé! Leur demander de partir? Quelle idée insensible, cruelle, non inclusive! Tout le nouveau vocabulaire y est passé.

Depuis, Valérie Plante jongle avec cette patate chaude et malodorante.

Elle ne veut surtout pas faire de la «discrimination», dit-elle, un autre de ces mots dont l’utilisation, de nos jours, est si relâchée qu’il perd son sens.

Des tas de questions se bousculent dans ma pauvre tête.

Si les refuges pour ces infortunés sont insuffisants, est-ce une raison pour laisser des bibliothèques publiques devenir elles-mêmes des refuges?

Les usagers qui paient pour ces bibliothèques dans l’idée de pouvoir bénéficier de lieux de silence, de détente, de lecture et d’étude sont-ils en droit de s’attendre, quand ils y entrent, à y trouver des... lieux de silence, de détente, de lecture et d’étude?

Saviez-vous (j’ironise) que les bibliothécaires avaient aussi une formation en travail social, en réinsertion, en gestion de la sécurité des lieux publics, en intervention de crise quand un itinérant a de lourds problèmes de santé mentale, de violence comportementale et d’utilisation de drogues dures?

Saviez-vous que les enseignants qui amènent des classes entières d’enfants à la bibliothèque pour essayer de leur donner le goût de la lecture étaient, eux aussi, formés pour réagir à ces situations? Pas moi.

Si des gens se mettent à moins fréquenter nos bibliothèques parce qu’ils y auront vécu ou qu’ils craindront d’y vivre une expérience désagréable, on fera quoi après pour tenter de les ramener?

On leur dira qu’on s’est finalement décidé à faire ce qu’on avait renoncé à y faire avant, c’est-à-dire s’assurer que ce sont des lieux où l’on trouve l’ambiance que l’on est censé y trouver?

Je me demande aussi combien, parmi ces gens si pleins de compassion, si scandalisés par la mesure envisagée, fréquentent ces bibliothèques.

Et que lèvent la main les bonnes âmes qui hébergeraient ces malheureux dans leur propre demeure.

Bien sûr que l’itinérance est un problème grave, en hausse, dont il faut se préoccuper avec réalisme et compassion.

Ses causes sont nombreuses: toxicomanie, santé mentale, hébergement adapté insuffisant, nouveaux arrivants dont on perd la trace, etc.

Il n’y a pas une grande ville en Occident qui échappe au phénomène.

Des solutions définitives? Non. Des approches plus efficaces que le moralisme à deux sous? Assurément.

Mais embrigader nos bibliothèques publiques, sans trop le dire, à titre de ressources complémentaires n’en fait certainement pas partie.