Des démissions d’infirmières à répétition qui pèsent lourd
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Des démissions d’infirmières à répétition qui pèsent lourd sur le réseau de la santé
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Deux femmes de dos arborant un chandail noir sur lequel est écrit «La Chaudière déborde». En arrière-plan, la façade d'un hôpital.
En Chaudière-Appalaches, 700 postes d'infirmières sont à pourvoir. En conséquence, celles qui sont sur le front croulent sous le travail.
Photo : Radio-Canada / Camille Carpentier
Vincent Pichard (accéder à la page de l'auteur)
Vincent Pichard
Vincent Pichard
Publié hier à 19 h 09
La pandémie a découragé les meilleures volontés. Beaucoup de professionnelles de la santé, épuisées par la crise sanitaire, ont quitté le réseau public pour faire autre chose, pour prendre leur retraite, ou même pour travailler au privé.
Cette réalité se vérifie partout dans la grande région de Québec et en Chaudière-Appalaches. Depuis le début de l’année – qui n’est pas terminée –, 526 infirmières en poste au CHU
de Québec ont démissionné. Elles étaient 478 en 2021 et 417 en 2020.
Le CISSS
de Chaudière-Appalaches rapporte 310 départs pour la période 2021-2022, alors qu’il y en avait eu 240 en 2020-2021 et 213 en 2019-2020.
Les embauches ne parviennent pas à compenser cette fuite de main-d'œuvre. Résultat, il manque 800 infirmières au CHU
de Québec et 700 au CISSS
de Chaudière-Appalaches.
"Les gens n’en peuvent tout simplement plus", alerte Patricia Pouliot, la coprésidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins de Chaudière-Appalaches.
Les primes du gouvernement ont eu peu d'effet
Le gouvernement a bien tenté de convaincre les professionnelles de la santé de rester dans le public ou d’y venir, en accordant des primes. Hélène Gravel, la présidente de l’Association des entreprises privées de personnel soignant du Québec, juge que l’initiative n’a pas eu l’effet escompté.
"On n'a vu aucune différence. À notre avis, ce n'est pas une question d'argent, c'est une question de qualité de vie."
Brigitte Martel, la directrice des soins infirmiers au CHU
de Québec, abonde dans le même sens. "Il y a beaucoup d'offres de travail. Les infirmières font des choix pour leur vie personnelle."
Parce que le manque d’employés est criant dans les hôpitaux, le recours à des agences de placement augmente.
En 2019-2020, la proportion des heures travaillées par le personnel infirmier provenant d’agences au sein du CIUSSS
de la Capitale-Nationale était de 1,15 %. En 2021-2022, elle a atteint les 4,24 %.
Tandis que la saison estivale s’annonce, Patricia Pouliot craint le pire.''
Ça, c'est un cadavre qui est resté dans l'entrés des ambulances de l'hôpital Honoré-Mercier, à Saint-Hyacinthe. Le corps de ce patient est resté là de midi à 14h30, aujourd'hui. Il faisait 35 degrés celsius dans cet ancien garage converti en entrée pour les paramédics et leurs patients.
Si c'était la première fois que ça arrivait, on vous en parlerait probablement pas...
Centre hospitalier Honoré-Mercier, t'as #pasdallure
https://www.facebook.com/ftpq7300/photos/a.180006585387809/5092015667520185/
"On est rendu, je pense, et je n'aime pas tenir ce discours, à devoir couper des services. [...] La ligne est mince avant que les gens disent on lâche tout, on abandonne."
(chanté ça va bien aller, ça va bien aller...)
Fil complet:
- Des démissions d’infirmières à répétition qui pèsent lourd - Jeromec, 05/06/2022, 20:14
- Un corps laissé à l’abandon plus de deux heures sur une civ - Jeromec, 06/06/2022, 10:24