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LA BIBLE DÉVOILÉE : Partie 2

par panthère58, mardi 14 mars 2017, 19:50 (il y a 2593 jours) @ panthère58

:-) LA BIBLE DÉVOILÉE Résumé Partie 2

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© 2001

[image]
© 2002 Éditions Bayard, traduction française

[image]
Format poche chez Gallimard, Collection Folio Histoire N°127
554 pages


Israel Finkelstein : Dirige l’Institut d’archéologie de l’université de Tel-Aviv ; il est coresponsable des fouilles de Megiddo.

Neil Asher Silberman : Est directeur historique au Centre Ename pour la présentation de l’archéologie et de l’héritage public de Belgique.

AUTRES LIENS :

1. Dossier Anton Parks :
http://www.orandia.com/forum/index.php?id=128348

2. Dossier VidéOrandia :
http://www.orandia.com/forum/index.php?id=129655

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INTRODUCTION

J’ai utilisé le format de poche de chez Gallimard, Collection Folio Histoire. Je vais résumer du mieux que je peux les 500 pages et plus, accompagné de :

. Mes commentaires subjectifs, mes spéculations factuelles, fantaisistes [en bleu]
(pour paraphraser Yann Vadnais dans le VOR1601001)
. Des extraits [en or]
. Des ajouts, précisions, références, des ajouts [entre parenthèses] pour contextualiser
. Mon résumé en [vert]
. Saut de texte dans l’extrait […]

Voici la façon de procédé des auteurs d’une façon globale : ils se réfèrent d’abord à la version de la Bible. Puis, ils présentent les diverses théories et explications traditionnellement reconnues des savants et de l’archéologie qui y sont associées, en contextualisant la mentalité qui les accompagne. Ensuite, ils les confrontent à la nouvelle archéologie plus rigoureuse depuis 1970.

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Première Partie
L’HISTORICITÉ DE LA BIBLE

1. En quête des patriarches
pp.53 – 83

En page 54 : À tous les points de vue – historique, psychologique et spirituel – les récits consacrés aux patriarches sont une réussite littéraire prodigieuse. Mais constituent-ils pour autant des annales dignes de foi de la naissance du peuple d’Israël ? Quelles preuves détenons-nous que les patriarches Abraham, Isaac et Jacob – sans oublier les matriarches Sara, Rébecca, Léa et Rachel – ont véritablement existé ?

Identification des patriarches

Première génération :

Abram / Abraham + Hagar / servante égyptienne de Saraï / Sara = Ismaël = Arabes, qui peupleront les étendues désertiques méridionales
Abram / Abraham + Saraï / Sara = Isaac

En page 53 : Dieu lui promet une terre et une nombreuse descendance. La promesse divine se transmet de génération en génération…

En page 54 : C’est l’histoire de Dieu qui se choisit une nation, l’histoire de l’éternelle promesse divine d’une terre, de la prospérité et de la croissance.

En page 55 : Dans son errance, Abram bâtit des autels à la gloire de dieu dans de nombreux endroits ; il prend conscience, petit à petit, de la vraie nature de sa destinée. Dieu lui promet, à lui et à sa postérité, toute la terre « du fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate » (Gn 15,18). Pour confirmer qu’Abram est destiné à devenir le patriarche d’un grand peuple, Dieu change son nom en celui d’Abraham, « car je te fais père d’une multitude de nations » (Gn 17,5). Dieu change aussi le nom de Saraï, la femme d’Abraham, en celui de Sara, pour bien marquer qu’elle aussi a changé de statut. La famille d’Abraham engendre la totalité des peuples de la région [Canaan].

Suite à une querelle entre les bergers d’Abraham et ceux de son neveu Lot, après une entente sur le partage du territoire, ce dernier quitte pour Sodome. Puis il quittera en vitesse Sodome et Gomorrhe avant leur destruction.

Lot / neveu d’Abraham + ses filles =

En page 55 : Lot dirige alors ses pas en direction des collines orientales ; il sera l’ancêtre des Moabites et des Ammonites de Transjordanie.

Deuxième génération :

Isaac + Rebecca = les jumeaux Esaü et Jacob

En page 57 : Ceux-ci se révèlent être dotés de caractères et de tempéraments violemment antagonistes ; leurs descendants se livreront une guerre permanente pendant des siècles. […] Faible et aveugle, le patriarche prend Jacob pour Ésaü et lui octroie la bénédiction sacrée, réservée au fils aîné. De retour au camp, Esaü découvre la supercherie, mais elle ne peut être réparée. Son vieux père à l’agonie ne peut que promettre à Ésaü qu’il sera le père des Édomites, qui peupleront le désert. « Loin des gras terroirs sera ta demeure », lui dit-il, en guise de consolation (Gn 27,39).

Tiens, tiens, Isaac a des jumeaux… ! C’est un thème récurrent qu’on retrouve dans l’histoire du Grand Monarque racontée par Kiwan, pour Richard Glenn. Et cette bénédiction sacrée (l’onction royale du baptême et de la confirmation) si chère à André Lachance (Dr. MKUltra). Et encore l’objet de conflits. Où est Dieu, se trouvent les conflits, les querelles, les guerres. Ça ressemble à l’histoire d’Osiris et de Seth dans le film « Les Dieux d’Égypte » !

Troisième génération :

Esaü + famille d’Ismaël = Édomites du désert

En pages 57-58 : Plus tard (Gn 28,9), Ésaü prendra femme dans la famille de son oncle Ismaël ; c’est ainsi qu’il engendrera de nouvelles tribus du désert. Toutes ces tribus seront en conflit permanent avec les Israélites – nom que porteront les descendants de son frère Jacob, qui lui a dérobé son droit d’aînesse.

Jacob / Israël + les deux filles de Laban, Léa et Rachel, et + deux servantes = 11 fils

Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Dan, Nephtali, Gad, Asher, Issachar, Zabulon et Joseph

Jacob / Israël + Rachel = Benjamin

Curieux que Jacob n’ait pas de filles… ! Curieux que les patriarches n’aient pas de filles ! Ça en dit long, je crois.

En page 58 : Un beau jour, Dieu ordonne à Jacob de retourner à Canaan avec sa nombreuse famille. En chemin, alors qu’il traverse le fleuve au gué de Yabboq, en Transjordanie, un personnage mystérieux le contraint de lutter avec lui. À l’issue du combat, ce personnage mystérieux – ange ou Dieu ? – change le nom de Jacob en celui d’Israël (qui signifie littéralement « Celui qui lutte avec Dieu »), « car tu as été fort contre Dieu et contre les hommes, et tu l’as emporté » (Gn 32,28). Jacob retourne donc à Canaan…

En page 59 : En effet, Joseph, qui est le fils favori de Jacob, se fait détester par ses frères en raison de rêves étranges et prémonitoires dans lesquels il règne sur toute la famille. Ruben et Juda parviennent à grand-peine à convaincre leurs autres frères de ne pas assassiner Joseph. Au lieu de l’éliminer, ceux-ci le vendent à un groupe de marchands ismaélites dont la caravane de chameaux se dirige vers l’Égypte.

Quatrième génération :

12 fils de Jacob / Israël = 12 Tribus

En page 53 : À leur tour, les douze fils de Jacob deviendront les patriarches des douze tribus d’Israël, mais c’est à Juda [Jérusalem / lignée davidique] que sera accordé l’honneur insigne de régner sur les autres.

En page 59 : Mais la jalousie criminelle de ses frères ne remet nullement en question le fabuleux destin de Joseph. Arrivé en Égypte, il gravit rapidement, grâce à ses dons exceptionnels, les échelons du pouvoir et de la richesse.

On connaît la suite. La famine oblige la famille de Jacob / Israël à intercéder auprès des autorités égyptiennes pour obtenir de l’aide. Elle quittera Canaan pour l’Égypte sous la bienveillance de leur frère Joseph devenu grand vizir.

En page 61 : Sur son lit de mort, Jacob bénit ses fils et ses deux petits-fils, Manassé et Éphraïm, les fils de Joseph. Tous sont honorés, mais c’est à Juda que revient le droit d’aînesse de la souveraineté (Gn 49,8-10). […] Les enfants d’Israël demeurent en Égypte, où se déroulera la suite de leur histoire en tant que nation.

L’archéologie et les patriarches

En pages 62-63 : Une motivation plus profonde, cependant, intimement liée aux croyances religieuses modernes, animait les premiers savants qui se sont mis en quête des patriarches « historiques ». La plupart des pionniers de l’archéologie biblique étaient des prêtres et des théologiens. Leur foi les persuadait que la promesse faite par Dieu à Abraham, à Isaac et à Jacob était une réalité absolue.

En page 63 : La Bible, il est vrai, livre quantité d’informations chronologiques spécifiques qui devraient permettre, pour commencer, de préciser quand ont vécu les patriarches. Dans le récit biblique, l’histoire des débuts d’Israël se déroule selon des séquences bien ordonnées ; les patriarches, l’Exode, la traversée du désert, la conquête de Canaan, le règne des juges, l’établissement de la monarchie.

En page 64 : Si l’on ajoute 200 ans, qui correspondent à peu près à la durée de vie des patriarches à Canaan avant le départ pour l’Égypte, on peut dater le propre départ d’Abraham pour Canaan aux alentours de 2100 ans av. J.-C. Le problème de cette chronologie était qu’elle soulevait de sérieuses questions, dont la moindre n’était pas la fabuleuse longévité d’Abraham, d’Isaac et de Jacob… En outre, les généalogies ultérieures des descendants de Jacob semaient la confusion ; elles étaient même franchement contradictoires.

En page 66 : Le problème majeur provenait du fait que les savants qui prêtaient foi au compte rendu biblique commettaient l’erreur de croire que l’ère des patriarches devait à tout prix être considérée comme la phase première d’une histoire séquentielle d’Israël. […] Le bibliste allemand Julius Wellhausen affirmait que les histoires des patriarches des documents « J » et « E » reflétaient les préoccupations de la monarchie israélite tardive [fin VIIIe siècle, VIIe, et début VIe], projetées sur l’existence de pères fondateurs légendaires, qui appartiendrait à un passé largement mythique. Les récits bibliques se rangeraient donc parmi les mythologies nationales, et n’auraient pas plus de fondement historique que la saga homérique d’Ulysse, ou celle d’Énée, le fondateur de Rome, chantée par Virgile.

En page 67 : Le texte biblique livre certains indices qui permettent de préciser le moment de sa composition finale, comme la mention répétée de chameaux. L’histoire des patriarches est pleine de chameaux, par troupeaux entiers. Quand ses frères vendent Joseph en esclavage (Gn 37,25), ce sont des chameaux qui transportent les marchandises de la caravane. Or, l’archéologie révèle que le dromadaire ne fut pas domestiqué avant la fin du IIe millénaire et qu’il ne commença à être couramment employé comme bête de somme au Proche-Orient que bien après l’an 1000 av. J.-C.

En page 69 : Ces indices [l’étude des anachronismes] démontrent que ces textes furent écrits de nombreux siècles après l’époque à laquelle la Bible situe la vie des patriarches. Ces anachronismes, et bien d’autres, indiquent que les VIIIe et VIIe siècles av. J.-C. ont été une période particulièrement active de composition du récit des patriarches.

En pages 69-70 : Quand nous examinons les généalogies des patriarches, et celles des nombreux peuples issus de leurs amours, mariages et échanges familiaux, on s’aperçoit que l’ensemble forme une carte humaine haute en couleur de l’ancien Proche-Orient, dessinée indubitablement à partir de la perspective des royaumes d’Israël et de Juda au cours des VIIIe et VIIe siècles av. J.-C.

En page 73 : C’est ainsi que les histoires de Jacob et d’Ésaü – du fils délicat et du puissant chasseur – sont habilement introduites sous la forme de légendes archaïques pour refléter les rivalités de la période monarchique tardive.

En pages 77-78 : Comme nous le verrons en détail dans les prochains chapitres, jusqu’au VIIIe siècle av. J.-C., Juda [lignée davidique] était un royaume plutôt isolé, à la population clairsemée. En étendue, en prospérité et en puissance militaire, il ne souffrait pas la comparaison avec Israël, le royaume du Nord. L’alphabétisation y était peu répandue et sa capitale, Jérusalem, n’était qu’une modeste bourgade de montagne. Mais à la suite de l’anéantissement du royaume d’Israël par l’Empire assyrien, en 720 av. J.-C., la population de Juda crût considérablement ; le royaume se dota d’une administration élaborée et finit par émerger comme l’un des pouvoirs dominants de la région. Dirigée par une très ancienne dynastie, la capitale se targuait de posséder le Temple le plus imposant consacré au Dieu d’Israël. C’est pourquoi, à partir de la fin du VIIIe siècle, mais surtout pendant le VIIe siècle, Juda acquit un sens aigu de sa propre importance et de sa destinée divine. Le royaume considérait sa survie comme le signe évident que Dieu l’avait prédestiné, depuis la lointaine époque des patriarches, à régner sur toute la terre d’Israël.

Il est tout-à-fait vraisemblable que le boom démographique de Juda soit imputable à l’arrivée des rescapés du royaume d’Israël qui venait d’être détruit. Et que parmi ces rescapés, il y aurait eu des leaders de l’ancien royaume toujours obsédés par leurs ambitions qui auraient vu en Juda une autre occasion de les concrétiser. Ils auraient changé la recette pour évacuer les différents cultes et ainsi regrouper tout le monde dans un seul culte monothéiste. Et avec l’alphabétisation en progression, ils auraient créé les textes bibliques en fonction de leur idéologie, de leur nationalisme, et en concordance avec diverses traditions orales très anciennes qui perduraient.

En page 79 : Il est tout à fait possible, voire probable, que les épisodes individuels du récit des patriarches soient fondés sur d’anciennes traditions locales. [qu’on a assemblé pour n’en faire qu’une seule histoire]

Je persiste à croire qu’il y a plutôt une histoire primordiale qui circule dans toutes les civilisations depuis des millénaires. Et que les biblistes s’y sont référé.

En page 80 : Dans les fragments de version « E » préservés dans l’histoire des patriarches, que l’on suppose avoir été compilés dans le royaume nordiste d’Israël antérieurement à sa destruction en 720 av. J.-C., la tribu de Juda ne joue pratiquement aucun rôle. Mais vers la fin du VIIIe siècle, et sans aucun doute durant tout le VIIe siècle, Juda était tout ce qui restait de la nation israélite. À la lumière de ce fait, nous devrions regarder la version « J » du récit des patriarches avant tout comme une tentative de reformulation littéraire de l’unité fondamentale du peuple d’Israël, plutôt que comme un compte rendu exact et parfaitement documenté sur les détails de la vie de personnages historiques qui auraient vécu plus d’un millier d’années avant la composition du récit.

En page 82 : La conclusion que l’on peut en tirer est que le texte « J » des Pentateuque et l’histoire deutéronomiste furent l’un et l’autre composés au VIIe siècle av. J.-C., au royaume de Juda, à Jérusalem, à une époque où Israël, le royaume du Nord, n’était plus.

D’abord c’est bizarre que les auteurs prennent la dénomination de « Dieu » alors que c’est YHWH.

D’autre part, où est la cohérence, la vraisemblance d’un dieu qui se choisit un peuple élu à travers un individu nommé Abram ? Et il n’est même pas sûr de son choix puisqu’il doit le « tester » !

Donc, les prémices même de la Bible ne tiennent pas la route au niveau d’une vraisemblance historique.

Parlons du YHWH biblique : d’abord, il y a de fortes chances que les biblistes l’aient « fabriqué » pour arriver à leurs fins idéologiques et nationalistes. Ensuite, il fait une promesse d’ivrogne aux patriarches et autres rois qui jalonneront l’histoire israélite. Ses choix ne sont pas à la hauteur de son statut divin :

1. Il teste Abram qu’il a pourtant choisit.
2. Les bergers d’Abraham et de Lot se querellent.
3. Jacob doit se battre avec « lui » pour devenir Israël.
4. Lot et ses filles commettent l’inceste. Mais ils sont épargnés de la destruction de Sodome et Gomorrhe.
5. Avec l’influence de YHWH, Jacob « vole » la bénédiction paternelle qui était pourtant dévolue à son jumeau Esaü. S’ensuivra des querelles à ne plus finir entre les descendants respectifs.
6.. Les fils de Jacob / Israël se querellent entre eux au point de presqu’assassiner leur frère Joseph.

C’est complètement tordu. Non, mais si toutes les chicanes de famille évoluaient ainsi, ça ferait longtemps qu’il n’y aurait plus d’humains sur Terre. On voit bien que c’est un rappel symbolique, crypté de faits bien antérieurs qui remontent possiblement au conflit Enki / Enlil en Mésopotamie.

Toujours du point de vue historique, de la vraisemblance et de la cohérence, j’aimerais bien qu’on m’explique avec qui, les premières générations d’Abraham /Sara, celles d’Isaac, puis de Jacob et celle de ses fils, s’accouplent pour donner le peuple d’Israël. Parce que sinon on tombe dans l’inceste à divers degrés et les tares qui suivent normalement ce genre d’accouplement. Et comment ce petit clan va donner en si peu de temps une nation, différents peuples.

Et Abraham viendrait d’Ur et erre sur les terres de Canaan. En me référant à Anton Parks, ça m’évoque Enki (Serpent biblique du jardin d’Éden) qui quitte cette région après un schisme d’avec d’autres dieux au sujet de l’Humanité, pour fonder l’Atlantide sous le pseudonyme de Ptah-Osiris, puis l’Égypte comme Asar (Osiris). Se pourrait-il que ce soit là la symbolique des patriarches ?

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L'ALERTE LAMBERT à Panthère
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