Retour à l'index du forum
Chronologique
Avatar

Au revoir, Leonard, et merci pour tout !

par Baryton, Au coeur des pays d'en haut, jeudi 10 novembre 2016, 22:40 (il y a 2717 jours)

Leonard Cohen, mort d'un artiste légendaire

Le poète et chanteur canadien Leonard Cohen s’est éteint ce 10 novembre à l’âge de 82 ans, a annoncé son entourage. Amoureux des mots, monstre sacré de la musique, il laisse derrière lui une carrière de plus de cinquante ans de succès qui ont traversé les générations.

Leonard Cohen est mort ce 10 novembre, quelques jours après la sortie de son dernier album You want it darker, hanté par la mort. L’homme au visage d’acteur qui ne se défaisait que rarement de son chapeau et de sa guitare ou de son harmonica avait 82 ans.

Né à Montréal le 21 septembre 1934, Leonard Cohen se met à la guitare dès l’adolescence et forme, quelques années plus tard le groupe de country-musique Buckskin Boys. Etudiant à l’université de Montréal, le musicien, qui est aussi homme de lettres, publie ses premiers poèmes dans une revue étudiante. A 18 ans est édité un recueil de ses poésies. Le nom de Léonard Cohen commence à se répandre.

Le jeune homme ne cache pas son amour pour les romanciers français comme Camus et Sartre, pour le poête espagnol Federico Garcia Lorca, l’Irlandais William Butler Yeats, et pour la Bible, « les poésies de la Bible », confiait-il.

Leonard Cohen s’envole pour Londres à la fin des années 1960 puis décide de s’installer sur une île grecque, Hydra, lieu propice à l’inspiration, en 1960. Là-bas, il acquiert une maison qu’il gardera quarante ans et continue d’écrire des poèmes et des romans. En 1966, à la publication de Beautiful Losers même si le nombre de ventes n’est pas énorme, le Boston Globe déclare que « James Joyce n’est pas mort. Il vit sous le nom de Leonard Cohen ».

Suzanne

Puis Leonard Cohen se lance dans la chanson. Il côtoie Joan Baez, Bob Dylan, Lou Reed, etc. C’est grâce au titre très minimaliste « Suzanne », l’ex-épouse d’un de ses amis, qu’il parvient à fouler les planches de la scène musicale en 1967, aux Etats-Unis où il s’est installé. La même année il sort son premier album, Songs of Leonard Cohen, salué par la critique européenne.

Mais il faut attendre Songs from a Room (1969), pour que la future star planétaire soit reconnue, avec, entre autres, les titres « Bird on the Wire », « Story of Isaac » et « The Partisan ». Leonard Cohen va ensuite composer plus d’une dizaine d’albums, et sortir de nombreux live. Son très spirituel et mystique (et planétairement connu) « Hallelujah » sort en 1984 sur l’album Various Positions. Le changement de ton apparaît, ainsi que les synthétiseurs, en 1988 sur I'm Your Man. Pour ses 80 printemps sort Popular Problems, un album empreint de blues encensé par la critique internationale. Le charme inconditionnel de Leonard Cohen opère, encore et toujours.

Durant toute sa carrière d’écrivain, de musicien, de compositeur, Leonard Cohen n’aura presque écrit et chanté que les mêmes thèmes. L’amour et la passion bien sûr et l'espoir, mais aussi religion, la rédemption, la sexualité, la drogue, l'imperfection de la condition humaine et la solitude, un sujet dont il ne se défait que rarement, lui qui avouait être chroniquement en dépression.

Un homme mystique et charismatique

Leonard Cohen a grandi au sein d’une famille juive d’ascendance polonaise. Son grand-père était rabbin et son père, décédé alors qu’il n’a que 9 ans, a été le créateur du journal The Jewish Times. « Monsieur Cohen est un juif observant qui respecte le Shabbat même lorsqu'il est en tournée », écrit le New York Times en 2009.

Parallèlement à sa judéité, Leonard Cohen se retire de la vie publique durant près de cinq ans (1994-1999) dans un monastère bouddhiste près de Los Angeles, en plein désert californien. Certains se demandent alors comment il peut être à la fois juif pratiquant et bouddhiste. « Pour commencer, dans la tradition du Zen que j'ai pratiquée, il n'y a pas de service de prière et il n'y a pas d'affirmation de déité. Donc, théologiquement, il n'y a pas d'opposition aux croyances juives », racontera l’artiste.

En 1996, Leonard Cohen est ordonné moine zen, il porte le nom de Jikan, « le silencieux ». Il faudra attendre 2001 pour retrouver le chanteur et poète, avec le sublime Ten New Songs, coécrit avec Sharon Robinson. Le compositeur, toujours très énigmatique, avoue devoir prendre son temps pour écrire, il est en quête perpétuelle de réflexion… et de perfection.

Pour sa carrière multiforme, Leonard Cohen se voit décerner de nombreuses récompenses, dont celle en 2003 de compagnon de l'Ordre du Canada, de membre du Panthéon des Auteurs et Compositeurs canadiens en 2006, membre du Rock and Roll Hall of Fame en 2008.

Des centaines de reprises et une influence sur de nombreuses générations

Parce que Leonard Cohen est un homme « à part » dans la chanson, allant de la musique folk à la pop en passant par le blues et l’électro, il n’a eu de cesse d’inspirer de nombreux artistes qui ont aussi repris, et parfois traduit, ses propres chansons.

Plus de 1 500 titres du poète chanteur ont été repris. Il en va ainsi de dizaines d’artistes de renommée mondiale, dont Nina Simone, Johnny Cash, Willie Nelson, Joan Baez, Bob Dylan, Nick Cave, Peter Gabriel, Alain Bashung, Graeme Allwright, Suzanne Vega, sans oublier la version bouleversante d’ « Hallelujah » de Jeff Buckley.

Leonard Cohen a de son côté très rarement repris des titres dont il n’était pas l’auteur. Parmi eux, sa réinterprétation de « La complainte du partisan » (dont la musique est signée Anna Marly, coautrice avec Maurice Druon et Joseph Kessel du Chant des partisans). « The Partisan », sera aussi repris à son tour par Noir Désir.

Le 29 juillet 2016, Marianne Ihlen, la muse norvégienne de Leonard Cohen pour qui il compose « So, long, Marianne » disparaît à l’âge de 81 ans. Léonard Cohen, deux jours avant la mort de « la plus belle femme qu'il ait jamais connue », lui écrit une lettre. « Eh bien, Marianne, voici venu le temps où nous sommes vraiment si vieux que nos corps partent en morceaux, et je crois que je vais te suivre très bientôt. Sache que je suis si près derrière toi qu'en tendant ta main, tu peux toucher la mienne (…) Je veux seulement te souhaiter un très bon voyage. Adieu, ma vieille amie. Mon amour éternel, nous nous reverrons. »

So long, Leonard Cohen. A bientôt Leonard Cohen.

[image]

Source : Leonard Cohen

Au revoir, Leonard, et merci pour tout !

par Serge C, jeudi 10 novembre 2016, 22:42 (il y a 2717 jours) @ Baryton

Une vie glorieuse!

Avatar

Au revoir, Leonard, et merci pour tout !

par panthère58, vendredi 11 novembre 2016, 08:00 (il y a 2717 jours) @ Baryton

:-)

Now I've heard there was a secret chord
That David played, and it pleased the Lord
But you don't really care for music, do you?
It goes like this
The fourth, the fifth
The minor fall, the major lift
The baffled king composing Hallelujah

Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah

Your faith was strong but you needed proof
You saw her bathing on the roof
Her beauty and the moonlight overthrew her
She tied you
To a kitchen chair
She broke your throne, and she cut your hair
And from your lips she drew the Hallelujah

Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah

You say I took the name in vain
I don't even know the name
But if I did, well really, what's it to you?
There's a blaze of light
In every word
It doesn't matter which you heard
The holy or the broken Hallelujah

Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah

I did my best, it wasn't much
I couldn't feel, so I tried to touch
I've told the truth, I didn't come to fool you
And even though
It all went wrong
I'll stand before the Lord of Song
With nothing on my tongue but Hallelujah

Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah
Hallelujah

Songwriters
LEONARD COHEN
Published by
Lyrics © Sony/ATV Music Publishing LLC
Song Discussions is protected by U.S. Patent 9401941. Other patents pending.

Read more: Leonard Cohen - Hallelujah Lyrics | MetroLyrics

---
L'ALERTE LAMBERT à Panthère
http://www.orandia.com/forum/index.php?id=206908

P(3)58

Avatar

Original Big surprise for Bride and Groom...Chris and Leah W

par panthère58, jeudi 19 janvier 2017, 20:30 (il y a 2647 jours) @ panthère58

:-)

---
L'ALERTE LAMBERT à Panthère
http://www.orandia.com/forum/index.php?id=206908

P(3)58

Au revoir, Leonard, et merci pour tout !

par F Fernand, vendredi 11 novembre 2016, 10:05 (il y a 2716 jours) @ Baryton

Salut Baryton

panthère58 a mit une copie de sa chanson, la côte est haute. C'est très intéressent, de l'intensité pure dans la chanson.

Salut Baryton

Fernand

Au revoir, Leonard, et merci pour tout !

par Judith13, vendredi 11 novembre 2016, 11:08 (il y a 2716 jours) @ Baryton

Amis des poètes,

Voici une chanson pour honorer tous les poètes décédés que vous aimez et vous consoler de leur absence physique...;-)

Gilbert Bécaud - Quand il est mort le poète: (2min56sec)
https://youtu.be/FbGNw7HzFDE

ou chanson Quand il est mort le poète

Bonne découverte!

Fil RSS du sujet
200433 messages dans 40796 fils de discussion, 1181 utilisateurs enregistrés, 85 utilisateurs en ligne (0 enregistrés, 85 invités)
Temps actuel sur le forum : 19/04/2024, 23:14
Fil RSS des messages  Fil RSS des discussions | Contact
powered by my little forum