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DOSSIER ANTON PARKS : Entrevue Karmapolis #1.3

par panthère58, vendredi 11 décembre 2015, 14:23 (il y a 3053 jours) @ panthère58

:-) Lien : http://www.karmapolis.be/pipeline/anton_parks2_3.htm

Extrait : Anton PARKS et les premiers pas de l'humanité

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On s’aperçoit au fil de votre récit que les hommes créés par Enki perdent petit à petit, au cours des siècles et des millénaires, l’habitude d’entrer contact avec les Dieux, c'est-à-dire Enki, sa sœur, les Anunna, les Nungal bref, les administrateurs de l’installation coloniale agricole et minière. Les "Dieux" se griment, portent des perruques afin que leur aspect n’effraie pas les hommes qui entrent en contact avec eux. Il semblerait même que seuls, quelques hommes responsables de l’autorité et du clergé pouvaient communiquer avec les Dieux qui étaient dissimulés derrière des paravents (d’après Boulay ou Sitchin). Est-ce que l’on trouve des traces de cet épisode montrant la perte de contact entre hommes et "Dieux" dans les textes sumériens ?
Anton Parks : Oui, il est par exemple question de cela dans le mythe du déluge akkadien. Il s'agit de la tablette BM 98977 où le "dieu" Éa (Enki), le maître de l'Apsu (Abzu), visite Ut-napishtim (le Noé babylonien) et le prévient qu'un cataclysme décidé par le Haut Conseil des "dieux" recouvrira la Terre entière et qu'il ne laissera aucun survivant. Enlíl aurait, selon le texte, tenté de faire mourir de faim les travailleurs parce qu'ils se multipliaient trop vite à son gôut…
Pour rencontrer l'homme sans être vu – et surtout parce qu'il a juré dans l'Assemblé de ne pas prévenir les êtres humains – Éa-Enki, le maître des abysses, va se glisser derrière une palissade et engager une discussion avec le Noé akkadien : "Seigneur Éa, je t'ai entendu entrer. J'ai aperçu des pas semblables aux tiens. […] Durant sept années, ta [race] a fait mourir de soif des malheureux ! […] Apprends-moi donc quel est votre but ?". Éa prit la parole et s'adressa à la paroi de roseaux : "Palissade, ô palissade, paroi, écoute…"".

Vous décrivez dans votre livre une "réalité" qui se compose de plusieurs dimensions qui se superposent "comme dans une pyramide inversée". Nous, humains, vivons, percevons et respirons dans la troisième dimension. Il y a en dessous de notre dimension, deux autres dimensions, deux autres "réalités" fréquentées par d’autres entités, notamment les Musgir, une race de reptiles très agressive. Les deux dimensions qui sous tendent la nôtre se nomment KUR-GAL et KUR-BALA. Il existe en outre des dimensions intermédiaires (KUR-GI-A et KUR-NU-GI) dans lesquelles se trouvent des entités "spirituelles" particulières et que l’on pourrait comparer à des enfers pour des âmes perdues. Est-ce que l’on trouve présentes dans les écrits et la culture sumérienne des traces de ces conceptions, de cette description du réel ? Ou bien, ces appellations relatives aux trois dimensions du Kigal sont l’exclusive des informations que vous avez captées, mémorisées puis interprétées ?

Anton Parks : Le terme KUR se retrouve abondamment sur les tablettes sumériennes. Les spécialistes des tablettes donnent au KUR plusieurs attributs comme : "monde inférieur" "l'enfer", "pays", "pays montagneux", "montagne", ou encore "pays étranger". Aux yeux des experts de l'Orient Ancien, la définition du KUR sumérien semble à la fois complexe et difficile à cerner tout simplement parce qu'ils ne conçoivent pas un monde formé de dimensions imbriquées les unes sur les autres. Le Kur avait deux significations distinctes aux yeux des Sumériens. Il s'agissait tout d'abord de la montagne où les "dieux" résidaient. Un lieu inaccessible aux mortels, à la fois universel et vivifiant, sans doute en relation avec le domaine primordial (Kharsağ) des Gina'abul-Anunna situé dans les montagnes du Taurus. Le deuxième sens de ce terme est le monde de l'au-delà, le pays des morts généralement situé sous l'écorce terrestre entre les eaux primordiales de l'Abzu et le monde habité du dessus. Nous savons donc qu'il ne s'agit pas dans ce cas de la terre creuse, l'Abzu, mais plutôt du domaine subtil des dimensions ou fréquences inférieures connectées aux souterrains où certains Gina'abul avaient établi leur demeure. Ce domaine, insaisissable pour le commun des mortels, symbolisait généralement le royaume des morts chez les Sumériens.
Françoise Bruschweiler, que je cite dans mon second ouvrage, a composé une magnifique étude sur le Kur dans son livre sur la déesse Inanna. Voici quelques points essentiels qui ressortent de son analyse : "Le Kur désigne la totalité de l'univers existant, au sein duquel s'est développé le monde terrestre, ultime étape du processus de matérialisation enclenché au premier stade de développement cosmogonique. La bipolarité du Kur est liée au cycle universel de la vie et de la mort… Le Kur est invisible par définition et contient tout ce qui ne relève pas de la réalité visible : les différentes générations de dieux qui forment le panthéon, tout ce qui existe, mais n'est pas encore apparu dans le monde matériel et tout ce qui, ayant achevé son existence terrestre, a été englouti par la mort ou la destruction… Dans le Kur se situent également les dieux mineurs, intermédiaires entre l'humanité et les divinités des catégories supérieures. On peut y ajouter, à titre provisoire, les démons et esprits maléfiques qui rôdent aux confins de l'univers matériel. Les uns et les autres hantent ces ultimes projections des Kur de vie et de la mort qui, bien qu'encore invisibles à l'œil (humain), sont cependant si proches de la réalité terrestre qu'une certaine dose de courage héroïque semble suffire à en forcer l'accès".

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Pour être parfaitement exact, il faut préciser que la dimension KUR est subdivisée en deux parties qui sont : le KUR-BALA (la première dimension : la plus basse) que les spécialistes des tablettes traduisent souvent en "l'au-delà", mais dont le sens exact est "le KUR du règne ou de la dynastie" et le KUR-GAL (la deuxième dimension), c'est-à-dire "le grand KUR", monde parallèle où des Kingú (ceux qui ne seront pas dans les cavernes) établiront leur demeure, le noyau dur et dirigeant Kingú se trouvant en KUR-BALA. Le maître du KUR-BALA est littéralement "l'œil qui voit tout, en haut de la pyramide… inversée", car il possède un regard direct sur le KUR-GAL et le KI ! Voilà pourquoi sur les tablettes, le KUR (ou KUR-BALA) est souvent traduit "en monde ennemi", lieu où le chaos semble régner perpétuellement. Les trois premières dimensions forment une sorte de pyramide inversée où la dimension KI symbolise la base et la dimension KUR-BALA forme le haut de la pyramide. De cet endroit, toute personne a un regard grossissant (comme une loupe) sur les dimensions supérieures.
L'idéologie Gina'abul et sumérienne n'intègre pas l'enfer de la même façon que les occidentaux. Dans le vocabulaire Gina'abul, le niveau inférieur formé des dimensions KUR et KI est dénommé KIGAL "le grand monde". Ce lieu est opposé aux autres étages dimensionnels supérieurs où résident les Kadištu et qui est nommé ANGAL"le grand ciel".
Le schéma ci-dessous représente les différents étages dimensionnels qui composent le KIGAL avec en plus ses deux dimensions médianes. Les Sumériens voyaient dans les KUR-GI-A et KUR-NU-GI deux représentations des enfers contrairement au KUR-BALA qui était plutôt assimilé à l'au-delà. Pourtant, une traduction stricte du terme KUR-GI-A (KUR de la source ferme) nous dévoile qu'il s'agit plutôt d'une dimension transitoire où les âmes restent un moment avant de réintégrer la Source ou l'ANGAL (le grand ciel). Quant à la décomposition de KUR-NU-GI, elle nous révèle sans l'ombre d'un doute qu'il s'agit d'un étage fréquentiel où les âmes se sont perdues. C'est le lieu où se trouvent les entités restés bloquées et que l'on assimilent aujourd'hui aux fantômes.

Enfin, existe-t-il sous la forme d’une autre pyramide trois dimensions "supérieures" au KI et donc attenantes au KIGAL ? Il y aurait alors deux pyramides, qui en s’interpénétrant, pourrait former le dessin d’une Merkaba ou étoile tétraédrique (symbolisme d’une forme parfaite pouvant servir à voyager de dimensions en dimensions) ainsi que 7 dimensions, 7 "ciels" (que l’on peut relier à l’expression 7ième ciel), les 7 chandeliers d’une Menora juive.

Anton Parks : C'est une très intéressante réflexion. Cependant, je ne pense pas qu'il y ait seulement 3 ou 4 dimensions dans l'ANGAL (dimensions supérieures), mais bien plus. Je n'en ai aucune preuve, c'est simplement un sentiment profond qui ne s'explique pas.

Les plaquettes sumériennes font référence à un étrange monde "du dessous", un univers souterrain appelé "Abzu". Dans Ádam Genisiš, vous décrivez avec d’abondants détails le monde souterrain de la terre sous la forme de continents tapissant la surface interne et concave de la terre. On accède à ces continents par des entrées situées aux pôles. Ce monde est éclairé par un soleil interne qui fait office de cœur à la terre. Il y a également comme pour le monde de la surface d’importantes surfaces occupées par des océans, des lacs et des fleuves. D’autre part, il existe une longue tradition de récits de peuples aborigènes d’Amérique du Sud, du Nord, d’Asie ou d’Afrique qui évoquent également des mondes souterrains dont ils seraient originaires. Mais dans le cas de ces récits et mythes, on parle non pas de continents et de la terre creuse mais plutôt de gigantesques cavernes et d’un immense réseau de galeries reliant des pays et des continents entre eux, entre autre l’Amérique à l’Afrique et l’Europe via un continent disparu dans un grand déluge. Peut-on considérer que les récits sur la terre creuse d’une part et les mondes souterrains des cavernes et des galeries d’autre part se complètent et décrivent donc deux univers différents ?

Anton Parks : Oui, il s'agit bien de deux univers différents. J'ai effectué une interview sur le sujet en 2006 pour le magazine français "Top Secret" et nous avons aussi un gros dossier qui traite cette question sur mon site.
Le monde souterrain terrestre était, à l'époque, dans les mains des planificatrices Gina'abul Ama'argi et également de Sa'am-Enki. Le monde des cavernes était plutôt celui d'autres Gina'abul, comme par exemple, les royaux Kingú et par la suite celui des Anunna. Les tunnels relient généralement entre eux ces différents mondes, même si l'Abzu (la terre-creuse) était un lieu bien gardé où les Kingú et Anunna n'avaient pas le droit de vivre. J'utilise le passé pour vous répondre, car je n'ai à l'heure actuelle aucune idée de la répartition de ces différents mondes dans les temps présents. Les "Chroniques" (ce que j'ai reçu) s'achevant à l'aube du christianisme.

Les récits des multiples ethnies sises en Asie ou en Amérique du Sud et du Nord décrivent les résidants des cavernes de la même manière, ce qui est assez frappant : ce serait des hommes à la pigmentation blanche et aux cheveux blonds ou roux, disposant, aux yeux de ces ethnies, d’une technologie très avancée. Les Indiens d’Amérique du Nord les ont baptisés : les habitants du monde surnaturel. Selon votre propre perception, qui étaient les habitants des mondes souterrains mais aussi de la terre creuse ? Ont-ils un rapport avec les anges déchus ? Que sont-il devenus aujourd’hui ?

Anton Parks : Ce qu'ils sont devenus ? Aucune idée, pour les raisons que j'ai évoquées plus haut. Par contre, leur origine est claire dans mon esprit. Il s'agit éventuellement des Imdugud, mais j'en doute, car ils sont très solitaires et évitent les contacts. Les Imdugud sont le fruit d'une hybridation entre les royaux Gina'abul dénommés Kingú-Babbar (royaux albinos) et les planificateurs félidés Urmah. On les retrouve dans la littérature akkadienne sous le nom de Anzu. Les Imdugud (litt. "sang noble") sont symbolisés par un aigle à tête de lion en Mésopotamie. L'aigle est l'attribut des Kingú et le lion, l'emblème des Urmah. Cette association démontre distinctement la parenté des Imdugud. Ces derniers sont une sorte de sentinelle de Ti-ama-te (le système solaire), ils ont été initialement programmés pour jouer un rôle de conciliateurs entre les Gina'abul royaux et les Kadištu (planificateurs). Mais ils ont toujours été en retrait des travaux des planificateurs. Les Imdugud sont très solitaires, leur rôle s'est progressivement transformé au fil du temps et ils ont véritablement acquis une indépendance entre les deux partis et la possibilité de négocier avec eux selon leur convenance. Nous avons plusieurs fois discuté des Imdugud avec le scientifique Gerry Zeitlin. Il se pourrait qu'il s'agisse d'une race extra-terrestre qu'a étudié Gerry et qui est dénommée "Tall Whites" ("grands blancs") voir site Internet Gerry Zeitlin : […]
Ceux que vous évoquez plus haut sont, à mon sens, des Nungal d'Enki, c'est-à-dire, des Bené-Elohim (les fils des Elohim), les anges veilleurs (et déchus) de la Bible, ceux qui sont en discorde profonde avec les anges des Yahvé (les Anunna)… Les reptiliens Nungal possèdent, eux aussi, des gènes Kingú-Babbar (les royaux Gina'abul à la peau blanche), ce qui leur a apporté une peau claire comme leur ascendants génétiques royaux albinos. Les Nungal sont dénommés aussi Igigi en akkadien. Certains auteurs traduisent ce terme en "veilleurs", mais une traduction stricte du terme Í-GÌ-GÌ en sumérien nous donne "les 300 encadrés ou encerclés" ou encore "les 300 rejetés". La particule sumérienne GÌ (ou GI4) exprime également le fait d'effectuer des demi-tours, ce qui ammène à penser que ces 300 possèdent le rôle de veilleur de la planète Terre. J'explique dans Ádam Genisiš que les Nungal d'Enki ne furent que 300 à réchapper à la guerre qui projeta les Anunna qui se mirent en guerre contre les panificateurs, à l'instar des Anunnaki (au nombre de 600) qui s'établirent sur Terre. Les définitions exprimées ci-dessus prennent leur sens lorsque l'on sait quel rôle l'instance Ušumgal-Anunna attribua à ces Nungal avant qu'ils ne deviennent réellement libres et affranchis : l’autocrate Enlíl, le grand Šàtam, l'administrateur territorial de l'Edin (la plaine mésopotamienne) les a fait creuser le Tigre et l'Euphrate pour que ces deux fleuves déversent en eaux les cités souveraines des Anunnaki.

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Image de synthèse réalisée par Gerry Zeitlin. Cette vue donne une idée du climat qui réganait sur Terre à l'époque de l'arrivée des guerriers Anunna, il y a près de 300 000 ans. Une couche nuagueuse recouvrait le ciel de part et d'autre de la planète, créant une atmosphère légèrement opaque et assombrie © Gerry Zeitlin 2007.

Le terme hébreu utilisé pour dénommer ces veilleurs est "Ir". Or, si vous suivez avec attention mes recherches et remarques depuis mon premier ouvrage, vous ne serez pas étonnés de constater que cette particule se retrouve en sumérien sous les formes ÍR ("lamentations") ; ÌR ("esclave", "serviteur") et IR10 ("guider", "apporter"). Une fois encore, nous retrouvons avec éclat des définitions qui contiennent parfaitement les attributs des Nungal d'Enki. les Nungal (Igigi) sont effectivement décrits comme serviteurs qui se lamentent sur leur sort lorsqu'ils sont employés comme ouvriers pour les Anunnaki. Ils sont ensuite, en effet, considéré comme des anges rebelles qui guident l'humanité, lorsqu'ils apporteront l'usage d'objets "civilisés" à l'humanité pour survivre et se protéger des "mauvais dieux"… On trouve trace de leurs "méfaits" dans "Le Livre d'Enoch" par exemple.
Comme cela est exprimé en fin d'ouvrage et le sera largement dans le volume 3, les Nungal de Sa'am-Enki ne seront pas tous solidaires entre eux. Certains vivront sur les cimes du second Kharsağ, toujours dans le Taurus, d'autres dans des cavernes ou encore en Abzu et le noyau dur auprès la sœur "jumelle" d'Enki, à savoir Ereškigal, au cœur du Gigal, la gigantesque base souterraine sous le plateau de Gizeh. J'ai réalisé un dossier important sur ce thème, dénommé "Enki au Pays des Morts", à la fin de Ádam Genisiš. Ce dossier démontre avec beaucoup de détails inédits que Enki n'est autre qu'Osiris et Ereškigal, Isis !
Comme vous le voyez, cela fait beaucoup de mondes souterrains différents et je comprends que l'on puisse s'y perdre quelque peu…

Justement, le plateau de Gizeh joue un rôle important dans votre livre : avant d’être ce que les archéologues dépeignent essentiellement comme un site funéraire, c’était le siège d’une base, d’une colonie gigantesque d’une race extraterrestre, les Urmah ainsi que l’endroit où deux fleuves s’écoulent dont l’un des deux est le double souterrain de l’autre. Pouvez-vous nous en dire plus ? Le sphinx et les pyramides remontent-ils à cette époque lointaine ou bien ce sont des monuments plus "tardifs" ? Quelles ont été, à votre avis, les fonctions de ces constructions incroyables dont on a pas encore pu percer les multiples mystères?

Anton Parks : On trouve une trace timide des Urmah dans l'imagerie mésopotamienne sous la forme de Urmahlûlû qui sont des génies protecteurs ou "hommes-lion". Les Urmah (litt. "grand guerrier" en sumérien) sont des êtres félidés faisant partie des Kadištu (planificateurs). Il s'agit de l'armée officielle des planificateurs. Les Urmah ont participé à la guerre contre les Anunna. Ils possédaient une base gigantesque sous le plateau de Gizeh, souterrains que les natifs du plateau dénomment Gigal. Ce terme est totalement inconnu, il ne s'agit pas d'égyptien, mais si nous avons l'idée de le décomposer en sumérien, GI7-GAL et GI6-GAL donnent respectivement "le grand et noble" et "le grand et sombre". Le Gigal est une forteresse et ses murs étaient des remparts imprenables. La grande majorité des chefs de villages, c'est-à-dire des initiés, qui résident sur le plateau de Gizeh savent pertinemment que le site est truffé de galeries qui forment un réseau souterrain absolument gigantesque ! Eux-mêmes connaissent d'ailleurs l'emplacement de certains tunnels au nez des autorités et du Conseil Supérieur des Antiquités Egyptiennes, qui, j'en suis convaincu, fouillent les lieux secrètement depuis des décennies.
L'origine du terme Gigal provient sans doute du terme sumérien Kigal qui désigne "la grande terre" ou "la grande place" que j'ai assimilé à l'ensemble des dimensions terrestres dès le premier tome. En Egypte, le sens du Kigal sumérien est détourné et spécifié uniquement au centre stratégique qui se trouve sous le plateau de Gizeh et qui donne accès au réseau souterrain que les anciens textes dénomment Duat. L'assimilation du Gigal égyptien au Kigal sumérien est d'autant plus évidente que l'équivalent akkadien de Kigal est Kigallu dont les sens sont : "base ; terre inculte ; sous-sol ; monde infernal". Les Sumériens et Akkadiens redoutaient ce territoire étranger au point de l'assimiler à leur notion du Kur inférieur. Le royaume des morts du "pays étranger" dénommé Kemet (l'Egypte) – décomposé en suméro-akkadien en KE-EM-ET ("la terre du présage de la tempête") – est bien le domaine nocturne où l'on enterrait les morts, où les morts recevaient un culte funéraire totalement inconnu et redouté à Kalam (Sumer).
Le sanctuaire antédiluvien des Urmah placé sous les pyramides de Gizeh fut réutilisé par les "dieux égyptiens" comme base souterraine et ensuite employé pour effectuer les rites funéraires des anciens pharaons en vue de restaurer le corps et l'âme des souverains d'Egypte, successeurs d'Osiris et d'Horus. Quant à la Grande pyramide, j'explique dans mon second ouvrage qu'elle n'a eu qu'un seul objectif : celui de transcender l'âme d'Osiris, de façon à ce qu'elle se retrouve dans le corps de son fils posthume Horus (Heru). C'est bien au cœur de la Grande pyramide qu'Isis donna naissance à Horus, personnification de l'Etoile du Matin.
Le rite de l'enterrement du roi défunt s'effectuait obligatoirement par la traversée du Nil du sud vers le nord. Dans l'antiquité, le parcours démarrait par l'antique nécropole des rois qui était Khentamentiu, l'ancienne Abydos, localité étroitement liée à Osiris. La traversée du fleuve sacré s'effectuait souvent à la rame à l'aller, en suivant le courant, du côté occidental du Nil. L'occident figurait la mort car c'est dans cette direction que se trouvait l'A'amenpteh détruite (l'Atlantide). Le sarcophage était accompagné de prêtres et de prêtresses ainsi que des pleureuses dont la mission était de reproduire les lamentations d’Isis et Nephtys. Le point culminant de la procession se situait entre Memphis et Gizeh.
Dans les anciens temps, la moitié du voyage du roi défunt s’effectuait sur l’Urenes, le Nil souterrain. Les prêtres initiés connaissaient très bien son accès. Après une lente traversée le long du Nil secret, le corps était convoyé jusqu’aux tunnels de Restau (ou Ro-setau), sous le plateau de Gizeh. Le corps du pharaon était ensuite déposé dans la Grande pyramide, dans le sarcophage de "la chambre du roi" afin de subir un rituel de résurrection semblable à celui qu'Osiris avait reçu initialement au même endroit.

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Dans la Grande Pyramide s’effectuait le rite de l’élévation de l’âme des premiers pharaons. Ce rituel avait initialement pour objectif de transcender l’âme du roi défunt afin qu’elle puisse refaire le voyage stellaire d’Horus en tant que Neb-Heru et Neb-Benu. Le roi défunt devait à la fois retrouver le corps d’Osiris dans le ciel en passant par les stades de transformation en soleil nocturne et en soleil diurne. Au fil du temps, le fonctionnement initial de la grande Mer (pyramide) fut délaissé et elle fut utilisée comme plate-forme initiatique pour transcender des initiés triés au préalable…

Le voyage du roi défunt suivait une route précise, extrêmement coordonnée. Le chemin à suivre pour retrouver le corps d’Osiris dans le ciel était manifestement en relation avec les quatre conduits de la Grande Pyramide reliés à la chambre dite "du roi" (chambre d’Osiris) et celle de "la reine" (chambre où Isis donna naissance à Heru). Ces conduits semblent pointer vers certaines étoiles :

"Qu'il puisse traverser le firmament ! Qu'il puisse parcourir les Cieux ! Qu'il puisse voyager en paix sur les bonnes routes sur lesquelles voyagent les Bienheureux ! […] Dispose Sah (Orion) et Meshtiu (la Grande Ourse) en tant qu'étoiles du pays ! Eloigne-les du grand côté droit vers l'escalier du bassin du papyrus à l'endroit de naviguer vers le Sud, dans le lac des récompenses et dans le fleuve des offrandes, à l'endroit où se trouve Osiris ! […] C'est ledit Osiris N, efficace et justifié, qui a abordé avec lui à l'endroit où se trouve Osiris […]".
Textes des Sarcophages, 399 (G1T)

Orion et la Grande Ourse sont cités ici. C’est intéressant, car selon les calculs de Robert Bauval et Adrian Gilbert ("Le Mystère d'Orion"), le conduit sud de la chambre du roi (B sur notre schéma 42) fixerait l’étoile Zéta d’Orion. De même, le conduit nord de la chambre de la reine (C) pointerait vers Bêta de la Petite Ourse, mais si l’on prolonge le tracé, on se retrouve sur Dubhe de la Grande Ourse (Anduruna)… Ajoutons que les calculs de Bauval indiqueraient que le conduit sud de la chambre de la reine (A) fixerait Sirius et le conduit nord de la chambre du roi (D) pointerait sur Alpha du Dragon.
Je tiens à préciser aux lecteurs que l'ancien rituel funéraire égyptien appliqué aux premiers rois défunts (après Osiris) se transforma au fil du temps en des rites initiatiques et magiques qui avaient pour dessein de transcender l'âme des hauts dignitaires (initiés). Ces derniers faisaient souvent partie du clergé et accédaient au savoir suprême après avoir subit une mort initiatique au cœur de la Grande Pyramide, précisément dans le sarcophage d'Osiris placé dans la chambre dite du roi.
Comme vous le constez, les anciens Egyptiens étaient obstiné par le but de réunir l'hier et l'aujourd'hui. Il faut pouvoir se replacer dans le contexte de cette époque et des événements qui projetèrent les anciens "dieux" égyptiens dirigés par Enki-Osiris dans une cuisante défaite face à leurs ennemis qui ne sont autres que les "divinités" qui incarnent "le mal" et dirigées par Šeteš (Seth), c'est-à-dire Enlíl. Le volume 3 des "Chroniques" fera toute la lumière sur cette guerre que va devoir poursuivre Neb-Heru (le seigneur Horus) pour le compte du peuple dit "de la Lumière", les ancêtres des Egyptiens…
Il y aura d'autres volumes encore dans ces "Chroniques du Ğírkù". Un 4ème ouvrage retracera les tribulations d'Heru (Horus) à l'aube du christianisme. Un 5ème et dernier, traitera sans doute du temps présent…

Karmaone


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© Novembre 2007 Anton Parks, pour les décompositions, traductions et interprétations suméro-akkadiennes

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